Tala a eu une enfance des plus banales jusqu’à ce qu’un jour, lorsqu’elle était encore assez jeune, son père prit de folie, tua sa mère sous ses yeux sans aucune raison apparente. La toute petite louve qu’elle était à l’époque réussit de justesse à échapper à son paternel. Ce meurtre n’a jamais été dévoilé au Clan de l’Eau, car comme sa tanière était assez éloignée des autres, tout s’était passé sans que personne ne s’en rende compte. L’assassin inventa une histoire de guet-apens organisé contre sa famille par une autre tribu lors d’une balade pour étouffer l’affaire. Cependant, quelques temps plus tard, ce même père disparu mystérieusement. Tala se retrouva donc orpheline. Depuis, elle ne fait plus confiance à personne, reste tout le temps seule. Elle a une peur bleue des mâles, mais malheureusement pour elle, son physique et son air mélancolique ne les laisse pas indifférents. À cause de son fragile caractère, elle peut entrer dans une rage démentielle -elle doit tenir cela de son géniteur- et est capable du pire, de l’irréparable... Pourtant, cette pauvre louve est d’une gentillesse sans faille et fera n’importe quoi pour sauver un être qui lui est cher ou tout simplement aider son prochain.

Une rumeur court sur la belle femelle : certains disent que, dans sa famille, à chaque nouvelle génération, un louveteau est promis à un sinistre sort et cela, depuis que le premier loup de la lignée est tombé sous le charme d’une louve machiavélique, maudite par le clan dont elle avait été exclue, amenant la malédiction sur sa portée. Le père de Tal’ souffrait donc de cette « maladie ». Et comme Tala se trouve être fille unique, si la rumeur s’avère vraie, il se pourrait qu’elle devienne un véritable monstre assoiffé de violence, tout en gardant au fond d’elle toutes ses bonnes intentions. Une atroce torture intérieure. D’ailleurs -comme écrit précédemment- les premiers symptômes se sont déjà fait sentir : une incontrôlable explosion d’un courroux destructeur.