C'était une bonne journée, enfin bonne, cela dépend pour qui et pourquoi. Pour Elwynn du moins, elle était bonne, pour le moment. Elle avait laissé sa petite Harmony entres les pattes des nourrices, pour qu'il ne lui arrive rien. Elle avait envie de se balader un peu, mais se refusait à risque la vie de la petite louve qu'elle venait d'adopter en l'entraînant au devant des dangers en l'emmenant dans les terres qui ne sont pas les siennes. Elle savait y faire, parfaitement, après tout, c'était son métier. Mais la petite pourrait la faire repèrer. Elle aurait pu prendre Kasame, mais elle avait eu une envie soudaine de se retrouver seule un moment. Elle était heureuse, elle avait une apprentie, un louveteau à qui donner tout son amour, et dernièrement elle avait revu son fils adoptif, le premier, Daitya, qui était adulte à présent. Tout pour la comblé. Elle se promenait dans les terres de l'air, mais le décor devenait monotone, de plus, il y avait trop longtemps qu'elle n'avait pas fait un bon rapport à son alpha. Elle plongea dans la source, histoire de se débarrasser de la totalité de son odeur de l'air. Une fois propre, elle se dépêcha de sortir des terres de son clan, faisant bien attention à ne pas être vue par qui que ce soit. Dans ce métier là, moins de monde est au courant, mieux c'est. Elle franchit donc en toute prudence, mais avec une attitude naturelle les frontières des terres de la tribu du feu. Les marques de Blackmist étant très forte, elle décida de passer le plus près possible, histoire de bien s'imprenier de l'odeur du clan. Alors qu'elle même ne reconnaissait plus sa propre odeur, elle décida qu'elle était parée, et se mit en route. Elle remarqua qu'elle se trouvait dans une forêt. La nature était donc de son coté aujourd'hui. S'aidant des bruits de la forêt, elle s'enfonça dans le territoire ennemi. Dès qu'elle entendait l'approche d'un loup, elle s'éloignait de son chemin discrètement, et c'est ainsi que personne ne la vit. Elle ne croisa personne, et n'eut donc pas à mentir. Personne ne la cherchait, vu qu'elle avait revétu l'odeur du clan du feu. Elle continua de marcher ainsi toute la journée, à la recherche de loups qui discuteraient ensemble, et lui fournirait des informations capitale que son alpha serait bien content d'avoir. En même temps, elle écoutait les chants des animaux, plus variés les uns que les autres, un vrai plaisir pour elle. Après un moment, elle en eu marre de marcher, et sentit de la chaleur sur sa fourrure. Elle s'arrêta là, s'allongea et profita du rayon de soleil sur sa fourrure. Elle finit par s'endormir, ses oreilles restant aux aguets au cas ou, mais elle s'envola pour le pays des rêves, ou plutôt celui des souvenirs...

Elle sortait de la tanière pour la première fois, accompagnée de ses deux frère, ils étaient encore effrayés par tout et n'importe quoi à cet âge la. Ils étaient là, tous les trois, jouant dans l'herbe fraîche du printemps, sous l'oeil attentif de leur mère. Soudain la mère appela Elwynn. Celle-ci lâcha l'oreille de son frère, croyant se faire gronder pour l'avoir mordu, mais sa mère souriait, alors comprenant que son appel n'avait rien à voir avec leurs jeux, elle s'approcha d'elle en trottinant. Elle vint se placer entre les pattes avant de sa mère, confortablement et attendit. Sa mère finit par prendre la parole et demanda :

—Elwynn, ma princesse, sais-tu ce qu'il se passe avec tes yeux ?

La petite fit signe que non, n'ayant jamais vu, elle ne savait pas le moins du monde que ses yeux avaient un problème, la mère reprit la parole, d'une voix douce :

—Je crois qu'ils ne fonctionnent pas. Ils sont vitreux, et ne bougent jamais, je crois que tu es aveugle ma puce. C'est un handicap très embêtant dans la vie d'un loup...

Ce à quoi la petite répondit avec toute la maturité qu'elle possèdait à cet âge là :

—Mais maman, je vais très bien, je vois, avec mes oreilles. Je vois tout, même ton coeur qui bat. Là bas, il y a mes frère qui jouent, là haut, un oiseaux qui chante très fort. Là, un serpent qui traque sa proie dans l'arbre. Ici, sous moi, il y a une taupe qui passe, creusant son tunnel.

Elle tournait la tête pour pointé chaque endroit dont elle parlait, et sa mère, même en regardffant dans la bonne direction ne parvint à voir que ses fils et le serpent qui s'enroulait autour de l'arbre toujours plus haut. Sur cela, elle sourit, constatant que sa fille allait très bien, et lui dit qu'elle pouvait retourner jouer avec ses frère. Sur ce, la petite s'élança en courant et d'un bond d'un mètre de long, elle attérit sur ses frère en pleine bagarre, précise comme si elle avait eu des yeux normaux, voir plus encore.

La jeune louve dormait donc, se souvenant de son passé, par bribes, comme souvent dans son sommeil. MAis elle était bien loin de se douter de ce qui allait lui tomber dessus très bientôt.