Une magnifique matinée d'hiver, pas trop fraîche, pas trop neigeuse, avec une légère brise. Bref, une belle matinée en soit, qui s'annonçait. Dans le territoire de l'air, là où se trouvaient les tanières de la plupart des loups, une louve dormait encore dans la sienne. Mais bientôt, l'activité de ses voisins de parois, des souris, des taupes, des vers, et autres habitant sous-terrains finirent par la réveiller. Oui, elle avait une ouïe tellement fine, qui agissait comme un sens radar lui permettait de voir ce qui se passait autour d'elle. C'est pour cela que sa tanière se trouvait très bas sous la terre, enfin pour la tanière d'un loup, c'était très profond. Mais c'était le seul moyen qu'elle avait trouver pour s'isoler des bruits extérieurs, ce qui n'était pas des plus évident avec une ouïe si fine que la sienne. La plupart des loups préféraient avoir leur tanière plus haut, pour, justement, entendre ce qu'il se passait, et ne pas être pris par surprise, mais cette louve, il était casiment impossible de la prendre par surprise, et elle préférait s'enterrer profondément pour pouvoir dormir tranquillement.

Elle ouvrit les yeux, entendant derrière les parois de sa tanière, la vie recommencer à s'activer, signifiant que le jour était lever. Elle se leva, s'étira en avant, puis en arrière, et commença l’ascension qui la mènerait à l'extérieur de sa tanière. Lorsqu'enfin elle mit la tête dehors, le soleil qui aurait du se refléter dans ses yeux, ne fit que les éclairer, révélant leur aspect gris et terne au grand jour. Oui, la louve était aveugle, mais cela ne la dérangeait nullement, en dehors du fait que part se fait, elle ignorait l'aspect physique de ceux qui lui étaient proches. Elle écouta le chant des oiseaux, le sifflement qu’emmérait la fine brise, s'engouffrant dans sa fourrure, la raffraichissant de la nuit qu'elle venait de passé dans la terre. Elle sortit complètement de sa maison et se secoua totalement, dans le but d'enlever la terre qui souillait son pelage blanc. Elle remarqua qu'il restait encore du brun sur son flanc, elle finit donc par se décider à se rouler dans la neige. Après une ou deux roulades, elle finit par enfin se relever, et remarqua avec plaisir qu'elle était à nouveau blanche. Elle décida donc de prendre enfin la route, pour détendre ses pattes qui avaient été repliées sous elle, toute la nuit. Sans vraiment réfléchir où ses pattes l’emmènerait, elle continua de trotter, écoutant les bruits de la nature, ceux-là même qui lui permettait de ne pas rentré dans tout ce qui croisait son chemin, enfin elle n'avait même pas souvenir de la dernière fois ou elle s'était pris les pattes quelques part...

Ses pas le menèrent près du lac d'argent. Elle en fut quelque peu surprise, mais continua, elle avait soif, après tout. Mais alors qu'elle avançait, quelque chose lui sembla louche, Elle n'entendait pas les mouvement de l'eau, mais surtout, les autres sons lui permettait de voir quelqu'un sur l'eau, au beau milieu du lac, assis... Elle finit par s'approcher, voulant boire, et comprit enfin, le lac avait geler, et la glace était, apparemment assez solide pour supporter un loup. Elle tenta elle aussi l'aventure, posant un patte après l'autre. Une fois que les quatre furent dessus, elle s'élança, s'aidant de ses griffe, puis s'assit, et se laissa glisser en rigolant. Elle s'arrêta près de l'autre loup, pas trop prêt tout de même, pour éviter trop de poids à la même place, ce qui pourrait faire céder la glace, et finit par dire :

—Bonjour à vous, Elwynn, enchantée.

Elle lui offrit un joli sourire, avant de recommencer à glisser sur la glace, sans trop s'éloigner de lui. Engagé la conversation, puis filer hors de portée n'était pas son genre...