Le bruit de pas, le vent sur mes poils, le soleil qui m'eblouie, la sensation de l'herbe et la terre sous les coussinets, toutes les sensations de la chasse m'envahisse. Je cherche un lieu où pouvoir courir pour me defouler et attraper une proie de passage. Je decide donc de chercher un endroit qui serait parfait pour cela. Mmmh et si je passe par la forêt peut etre que j'arriverai plus vite à la plaine.
Je m'enfonce alors dans cette grande forêt qui etait beaucoup plus broussailleuse que je ne le pensais. Les branches acrochaient mon pelage, les ronces me piquaient et il y avait pas beaucoup de chemins passables. Apres m'etre faufiler entre les arbres et les ronces, je deboucha sur une grande plaine calme, trop calme même, deserte, tout avait l'air mort sous ce ciel gris et sombre. Mes pattes s'enfonçe dans de la cendre. Pas d'herbe, pas un seule chant d'oiseaux, pas âme qui vive. Où est ce que j'ai atterie ?
Je decide d'avancer sur cette terre inconnu en esperant de rencontrer quelqu'un qui pourait me renseigner sur le lieu où j'ai eu le malheur de tomber.
Je tente de sentir l'air à la recherche de trace d'un etre vivant mais je fit la grimace en sentant cette odeur de bruler. Je continue d'avancer tout en restant sur mes gardes quand j'aperçu enfin quelqu'un: un loup. J'allai prononcer un mot quand il recula brusquement et heurta quelque chose. "Est ce que tout va bien?"

Je m'étais réveillée plutôt de bonne heure ce matin-là, histoire de pouvoir voler tranquille... Je trouvais le ciel exceptionnellement grisâtre. Les nuages passaient vite. Je ne savais pas si le vent était aussi fort au sol que dans les airs mais ça m'était complètement égal. Je volais, l'air peinard. Je volais tant que je ne faisais pas attention à ce qui était sous mes pattes, l'endroit au-dessus duquel j'étais.
C'est après avoir évité un arbre de justesse que je vis les nuages s'écarter légèrement pour me laisser entrevoir une étendue que je n'avais jamais vue. Du moins, pas que je me souvienne... Il y avait là, dans cette plaine, trois loups. Deux qui était quasiment l'un sur l'autre, comme si le premier avait atterrit sur le second, et un autre loup un peu plus loin, qui semblait arriver en touriste, un peu comme moi. Je descendis un peu. Et c'est là que je reconnus le "touriste" en question... C'était Soar, une amie d'enfance que je n'avais jamais quittée. J'entendais des bribes de phrases:

- Est ce que tout va bien?

-Daitya???

J'atterris près de Soar.

-Salut ! On dirait que c'est pas si paumé que ça ici...