Questions sans réponses[Pv Moon et Zhuriaa]

Ce matin, je m'étais levée avec des questions dont je ne parvenais pas à trouver les réponses. Elles avaient tournés dans ma tête toute la journée et je n'en pouvais plus.
Pourquoi mes parents m'avaient-ils reniés? Étais ce parce que petite, je n'osais pas quitter la tanière? Ou encore parce que je n'avais jamais voulu chasser car je trouvais injuste de tuer d'autres êtres vivants ( ce n'est plus d'actualité, maintenant, je chasse sans aucun remord)? Ses raisons ne me semblaient pas suffisantes mais je ne connaissais pas si bien mes parents alors...
Mais pire encore: je commençais à croire que le rôle de nourrice ne me convenait pas. Ce n'était qu'un doute mais dès la nuit,,il m'envahissait. Il fallait remédier à ces problèmes.
J'étais donc partie à la recherche de Moon. C'était elle qui m'avait élevé. Elle aurait certainement des informations à me donné. Je ne me souvenais même plus du jour où elle m'avait acceptée dans sa tanière. Je ne me souvenais plus trop non plus de mes parents. Je ne comprenais pas comment je pouvais avoir tout oublié.
Je trébuchais et failli tombé. Mais où était Moon?

Questions sans réponses

Quand l'élève se décide à questionner le maître...

Depuis la moitié de la nuit, j'avais dû garder l'oeil ouvert. Un des louveteaux de la meute était atteint d'insomnies sévères. J'étais donc restée là, à veiller le petit loup pour éviter qu'il n'aille mettre une pagaille dans tout le camp. Une nuit plus courte que celle-là était dure à vivre...

Ce matin-là, j'avais donc tenté de me lever plutôt de bonne humeur. Ce fut dur, mais je m'estime heureuse d'avoir réussi à ne pas étriper le premier louveteau me demandant une histoire. Depuis que j'avais eu Kovou et Michiga, cela ne faisait que la troisième fois que je gardais d'autres louveteaux. Myria avait grandi, je pouvais la laisser s'amuser dans le camp avec d'autres membres des Crocs. D'autant plus que, voulant devenir guerrière, je ne lui aurait pas été d'une grande aide, et Squall n'aurait pu lui apprendre que quelques bases... Mais de toute façon, il était souvent occupé. Soit il avait une mission, soit je lui confiait la garde de nos petits. C'était d'ailleurs le cas ce jour-là. J'étais donc tranquille sans les louveteaux. Mais j'étais fatiguée. Je me décidai enfin à retourner dans ma tanière pour faire un somme bien mérité.

Je chassais un lapin. C'était la première fois depuis longtemps. Au moins depuis que Squall m'avais avoué qu'il m'aimait. Depuis cette nuit à la Cascade de Pain, c'était souvent lui qui m'apportait le déjeuner. Le vent claquait contre ma fourrure qui avait retrouvé un éclat et une finesse disparue depuis le début de la famine. J'étais de nouveau fine après la mise bas des deux petits, mais plus amaigrie par les jours de disette. Ah, quel beau rêve ! Une idée germa dans ma tête. Et si je matérialisais mon rêve. Mais le souvenir de ma chute après avoir matérialiser Kovou et Michiga, peu avant leur naissance, me laissa oublier cette idée. Je ne voulais pas que cela recommence...

Je me réveillai en sursaut lorsque j'entendis un craquement proche de ma tanière. Instinctivement, mes crocs se dévoilèrent. La famine et les temps de guerre menaçante me rendaient plus agressive que d'habitude et je n'aurais jamais supporté qu'un louveteau vienne me demander une nouvelle histoire ou un nouveau "tour de magie". Je fis mine de dormir plus profondément. Un mot me vint en tête. "Pouvoir". Je fronçai les sourcils. Non, il n'était pas question que je fasse preuve d'une bonne dose de pouvoir ! Plus depuis le rêve de Squall. Plus depuis que j'avais vu Kovou et Michiga disparaître sous un ciel de feu aux flammes léchant la terre. "Pouvoir". Chaque louveteau avait un pouvoir caché. J'étais là pour les aider à le découvrir, à le développer et à le maîtriser. "Pouvoir". Qui était le dernier loup que j'avais aidé à développer son pouvoir ?

Une voix s'éleva devant ma tanière. Alors comme ça, la présence qui avait provoqué les bruits de pas n'avait pas disparu... J'ouvris un oeil fatigué, mine de rien, le dos tourné à la personne qui m'avait adressé la parole.

- Hmmm. Moui...

La voix me répondit. Un éclair d'énergie me traversa soudain, faisant disparaître la fatigue en un instant. Je me retournai. Voilà qui était le dernier loup que j'avais aidé à développer son don : Hedenna. La jeune louve que j'avais acceptée dans ma tanière après qu'elle eût été reniée par ses parents. Je me levai et m'étirai longuement en baillant à m'en décrocher la mâchoire.

- Bonjour, Hedenna. Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? Tu viens exercer ton électricité pour faire des histoires ?

FICHE PAR DITA | EPICODE

Mes pas m'avaient guidés vers la tanière de Moon. J'espérais l'y trouver. Le froid s'intensifiait peu àpeu. Dans deux heures, la nuit tomberai. Il fallait que je me dépèche. J'essayais d'être la plus silencieuse possible. J'observais le ciel qui s'assombrissait. Le tonnerre grondait au loin. J'avais intérêt à me mettre à l'abri. Concentrée sur le ciel, je marchait sur une brindille.
CRAC!
Bravo pour la discrétion. Je m'avançais àl l'entrée de la tanière.
-Moon? Tu es là?
-Hmmm. Moui?
- Tu vas bien?
Moon se leva et s'étirait en bâillant.
-Bonjour, Hedenna. Qu'est-ce que je peux faire pour toi? Tu viens exercer ton électricité pour faire des histoires?
Mon électricité. Mon pouvoir était d'infliger des décharges plus ou moins fortes au êtres vivant. Depuis quelques mois, je réussissais à le contrôler.
- Pas exactement. J'aurais quelques questions à te poser.

Questions sans réponses

Quand l'élève se décide à questionner le maître...

Les yeux encore un peu collés par le sommeil récent, je voyais un peu flou. Je distinguais tout juste les contours de ma chère Hedenna. Heureusement, mes oreilles n'étaient pas endormies, elles ! Et mon museau non plus. Je sentis comme une appréhension émaner de mon ancienne élève... Mes yeux s'ouvrirent pour de bon. Que se passait-il ? Est-ce qu'un louveteau s'était enfui pendant ma sieste ? Ohlàlà ! Que pouvait-il se passer au camp pour qu'Hedenna me regarde de cette manière ?

- Pas exactement. J'aurais quelques questions à te poser.

Je ne sû pas ce qu'il fallait que je fasse... Me réjouire d'apprendre qu'il n'y avait aucun vrai problème, ou me demander ce qu'elle allait me poser comme question ? Je pris un air grave un instant. Je plissai les yeux en la regardant de côté. Puis j'agitai ma tête pour m'aérer les idées.

- Hum. J'espère que ce n'est pas personnel ?

Mon regard devait de toute manière la dissuader de me poser toute question suspecte...

FICHE PAR DITA | EPICODE

Je vis Moon prendre un air grave. Aïe aïe. Ça allait être plus difficile que prévu.
- Hum. J'espère que ce n'est pas personnel, dit-elle.
Son regard me transperçait. Si les regards pouvaient tuer, je serais déjà morte.
- Euh ben en fait si un petit peu. Je sais que ça ne va pas te plaire mais il faut que j'en parle. Pourquoi mes parents m'ont-ils reniés?
Ça y est, je l'avais dit. Je sentis le poids que j'avais sur le cœur disparaître. J'avais du mal à parler de mes problèmes. D'un côté je me sentais soulagée mais d'un autre, j'étais gênée. Comment allait-elle réagir?

Questions sans réponses

Quand l'élève se décide à questionner le maître...

Il devait être aux alentours de cinq heures, pas loin de de ça. Le solel avait dépassé son zénith depuis un bon moment déjà, au moins le temps qu'avait duré ma sieste, et l'astre flamboyant dispersait quelques rayons d'or çà et là, étirant les ombres de la clairière de façon impressionnante. Contemplant cette lumière orangée à travers les contours d'arbres bordant le camp, je profitai de la chaleur d'hiver absente depuis de nombreuses lunes. Je fermai les yeux pour savourer cette atmosphère tranquillement, m'égarant de ma conversation avec Hedenna. Un raclement de gorge venant de la jeune louve grise me ramena à sa précieuse question.

- Euh ben en fait si un petit peu. Je sais que ça ne va pas te plaire mais il faut que j'en parle. Pourquoi mes parents m'ont-ils reniés ?

J'ouvris un oeil avec étourdissement. Mine de rien, je réfléchis à vive allure. Je connaissais bien entendu la réponse à cette question, mais elle risquait de paraître abusive aux yeux de mon ancienne élève. Je refermai mon oeil comme si de rien n'était. Je préférais faire comme si je n'avais rien entendu, bien que ce fût faux. J'entendis un grondement au loin. Ma curiosité fut trop vive et je redressai la tête en tendant les oreilles. Je vis alors...

Un orage arrivait, du côté opposé aux jolis rayons dorés. Un nuage noir et menaçant se déplaçait vers le camp avec un grondement inquiétant. Le bruit des éclairs était trop ténu pour faire preuve d'un véritable dérangement, mais les éclats brefs et blancs qu'ils occasionnaient ne manquaient pas de se faire remarquer. La tempête serait sur nous dans peu de temps... Quelques grandes poignées de minutes, tout au plus.

Cet orage menaçant m'ayant réveillée pour de bon, je ne pu ignorer longtemps le regard inquisiteur d'Hedenna. Dans un profond soupir de résignation belle et pure, je m'assis avec lenteur, choisissant mes mots avec soin. Ma réponse devrait être adaptée. Cette réflexion gagna encore un peu de temps. Les gros nuages noirs me distrayaient et mon cerveau avait du mal à suivre. Je finis néanmoins par trouver les mots justes et dû répondre sans tarder...

- Tes parents étaient de grands guerriers respectés de tous les Crocs du Feu, redoutés par toutes les autres Tribus... Ils voulaient que tu sois leur première fierté et, dès ton plus jeune âge, ils t'ont entraînée à devenir une guerrière telle qu'eux : une machine à tuer impitoyable.

Je fis une pause, une boule dans la gorge en imaginant Hedenna en plein combat, une tache rouge dégoulinante sous la gueule, un corps inerte à ses pattes... Je réprimai un frisson froid. Peut-être était-ce le vent qui rafraîchissait l'air de la clairière, mais ce n'était pas ça qui m'inquiétait...

- Et puis un jour, tu as rencontré des louveteaux dans cette tanière, tu t'es sentie seule j'imagine. Je n'ai pas vraiment suivi ce qui s'est passé dans les jours qui ont suivi. Tout ce que je sais, c'est que tu es venue me rejoindre en tant que nourrice. j'imagine que ton changement de rang fut un choc pour tes parents, une grande déception. Je crois que c'est pour cela qu'ils t'ont chassée de leur tanière...

Je levai les yeux vers la masse grondante qui approchait et murmurai imperceptiblement :

- C'est une réaction indigne de bons parents. Et c'est aussi une réaction indigne de guerriers aussi respectables.

FICHE PAR DITA | EPICODE

J'étais horrifiée. C'était pour cela que mes parents m'avaient reniée? Juste pour ça?
L'orage approchait, il serait bientôt là. Je rentrai dans la tanière. Je sentais que Moon était mal à l'aise.
Et puis sans que je m'en rende compte, des larmes jaillirent de mes yeux, roulèrent sur ma fourrure et s'écrasèrent par terre en même temps que la première goutte de l'orage. De petits éclairs fusaient de mes griffes en contact avec le sol, mon pelage s'électrifiait. Il fallait que je réagisse, j'étais dans une des ces crises où je ne contrôlait plus mon pouvoir. Surtout, ne pas paniquer, rester calme.
- Moon, murmurais-je d'une petite voix, je crois qu'on a un problème.

Questions sans réponses

Quand l'élève se décide à questionner le maître...

Ma réponse avait visiblement choqué Hedenna. Je comprenais tout à fait, je m'y attendais, je m'y étais préparée, je le savais, je m'en doutais,... mais je n'aurais pas cru que ce serait à moi de la détruire comme ça. Les yeux rivés sur l'invisibilité du lointain, la jeune louve grise ne dit rien. Les émotions qui émanaient d'elle étaient fortes, très puissantes, je sentais leur odeur, je savais qu'elles étaient naturelles, rien d'anormal ne me parvenait. mais j'avais honte. Honte d'avoir fait du mal à quelqu'un qui m'avait fait confiance. "Tu es coupable." Un grondement de plus en plus proche me parvint. Lentement et sans bruit, Hedenna rentra dans la tanière à mes côtés. Je fixai le vague, les nuages noirs qui menaçaient. Je vis une traînée de striures dans le ciel gris à l'horion. La pluie tombait par seaux là-bas, et l'averse ne tarderait pas...

Une goutte tomba sur le sol. Une petite goutte limpide et clair qui vint s'écraser juste à côté de ma patte avant. Je baissai les yeux, coupable. Une larme. Un éclair déchira l'étendue grisâtre des cieux dans un fracas grondant. La pluie arriva vite. Les louveteaux allèrent se réfugier, certains dans la tanière de leurs parents, d'autres aux côtés d'Hedenna et moi. Je ne leur accordai aucune attention. Coupable. J'étais incapable de lever les yeux, je les fermai. Je revis ma propre vie, mon enfance avec Squall, mes parents qui m'interdisaient sans cesse de le voir. Les avais-je déçus ? Coupable. Oui, bien sûr que je les avais déçus ! Je leur avais désobéi pour la seule et première fois de ma vie, et cette décision contradictoire était désormais irréversible. Coupable. Et voilà qu'à présent je faisais pleurer ma propre apprentie. Je rouvris les yeux ; au même instant, un nouvel éclair illumina la clairière d'une lueur pâle et inquiétant en hurlant une déchirure atroce dans les airs. "Oui, tu es coupable."

Je me tournai, le regard terne, vers les louveteaux apeurés qui restaient serrés les uns contre les autres au fond de la tanière. J'esquissai un petit sourire que je voulais rassurant. Je me levai, m'approchai d'eux à pas lents et en lécha un ou deux entre les oreilles en signe de réconfort.

- Ce n'est rien, c'est juste de la lumière. Vous voyez, le ciel est triste, c'est la guerre et il n'est pas d'accord. Le vent souffle pour effacer la douleur, le tonnerre gronde pour cacher les cris et les grognements, les éclairs déchirent le ciel pour nous mettre en garde contre ce qui pourrait arriver, les nuages obscurcissent le soir pour faire venir la nuit plus vite afin de se réveiller le lendemain sur un monde que le ciel espère plus beau. Vous voyez ? Il ne faut pas avoir peur, c'est normal. Personne n'aime la guerre, le froid et la famine. Dormez. Et, demain, le ciel sera heureux.

Voyant que plus aucun d'entre eux ne tremblait, je m'écartai et les laisser se blottir confortablement les uns sur les autres dans l'espoir de se tenir chaud. Je souris à nouveau. J'étais détendue. Mes propres mots m'avaient calmée. "Tu n'es plus coupable." J'entendis alors une petite voix apeurée derrière moi...

- Moon, je crois qu'on a un problème.

Je baissai les yeux et constatai que des crépitements dorés et lumineux entouraient les griffes d'Hedenna et décoraient son pelage gris. J'ouvris de grands yeux. Je m'approchai en hâte de mon ancienne élève. Je relevai la tête vers elle.

- Ho non ! Calme-toi, Hedenna, s'il te plaît, calme-toi ! Il ne faut pas que les petits voient ces éclairs, ça les affolerait et ils deviendraient incontrôlables !

J'avais beau employer mon ton le plus doux, l'appréhension pointait encore dans ma voix. Je savais que ce que je lui demandais était bien plus facile à dire qu'à faire...

FICHE PAR DITA | EPICODE

-Ho non! Calme toi, Hedenna, s'il te plaît, calme toi ! Il ne faut pas que les petits voient ces éclairs, ça les affoleraient et ils deviendraient incontrôlables !
Elle avait raison, mes éclairs affoleraient les petits et après je ne voulais même pas savoir ce qu'il se passerait. J'étais un danger pour les louveteaux. Comment pouvais-je être une nourrice? Au moindre énervement, je pouvais les pulvériser. J'aurais dû écouter mes parents mais non, je n'en avais fait qu'à ma tête. Quelle idiote!!! Mes larmes redoublèrent et mes éclairs s'intensifiairent. J'étais énervée et la colère que je refoulais depuis ce matin bouillait en moi. J'allais déchaîner mon pouvoir quand dans un éclair de lucidité, je pensais aux louveteaux. Ne pas les mettre en danger.
Alors je poussais un hurlement de rage et de douleur et sortis de la tanière pour fuir. Alors seulement, je laissais libre cours à mon désarroi. Mes éclairs fusèrent et enflammaient l'herbe qui m'entourait. Je continuais à courir sans me soucier de ce petit incendie qui serait bientôt éteint par la pluie.
Car dans ma tête, un seul objectif: les collines de l'oubli.

Ça fesait deux mois que j'arpentais les territoires de la tribu des Crocs du feu, sans but. Ça fesait deux mois que je cherchais ma sœur inconnue, Hedenna, ne sachant d'elle que son prénom et le fait qu'elle soit nourrisse, ça fesait deux mois que j'avais fugué, refusant de vivre seule avec ma mère, ça fesait deux moi que je vivais dans la tristesse, la souffrance et la solitude, ça fesait deux mois que mon père étais mort...

J'étais plongée dans mes sombres pensées quand je suis arrivée à une clairière. Je regardai à droite puis à gauche, ne sachant pas par où aller quand j'entendis des bruits de pas suivis par deux voix masculines.

Je vis deux loups s'avancer à découvert, apparemment ils ne craignaient pas d'être vus... En temps normal, je ne suis pas peureuse mais la, je l'avoue, je n'en menais pas large.
Plein de si trottaient dans ma tête : que se passerait-t-il si je ne les connaissaient pas ( je ne connaît personne à part mes parents et les deux ou trois loups avec qui je parlais lors de nos rares visites éclairés au Sanctuaire )? Si ils ne font pas partie de mon clan, si ils décident de s'en prendre à moi? Et si .... Bon, je me lance.
Je m' approcha doucement d'eux par derrière jusqu'à être assez près d'eux pour sentir leur odeur.

-Ouf!!! Je lacha un soupir de soulagement, ils sentaient le feu!!

Le problème, c'est que le soupir, ils l'ont entendu!!
Les deux loups se retournèrent, surpris.
Le premier, un loup brun, me d'envisagea d'un air qui voulait tout dire : super, j'ai une nouvelle touche, ralais-je pour moi même.
Le second, un loup noir, semblait moins sensible à mon pouvoir de seduction et se ressaisi rapidement.

-C'est bon, elle est des Crocs, dit-il après m'avoir reniflée.
-Hein, quoi?? Ah oui super! Dit le loup brun, sorti de sa torpeur que j'avais provoquée involontairement.
-Je ne vous ai jamais vue, remarqua le loup noir, d'où venez vous?
-Je vivais dans la Forêt Perdue avec mais parents, nous en sortions rarement...

Je m'interrompus quelques secondes avant de reprendre :

-Au fait, vous ne connaitriés pas une nourrisse qui s'appelle Hedenna?
-Bien sûr, elle vous ressemble un peu d'ailleurs, me répondit le loup brun heureux de m'être utile.
-Et de où est-ce que je pourrais la trouver?
-Au Sanctuaire mais ...
-De quelle couleur est-elle?
-Grise mais on....
-Ok merci pour l'info! Et je parti en courant.
-...pourrait peut être se revoi.... sa voix s'évanoui au loin.

Je courrais depuis vingt bonnes minutes quand une idée me traversa la tête : le Sanctuaire, lieu interdit par mes parents, et si il m'était justement interdit pour éviter que je rencontre ma sœur Hedenna ... Ah les salauds!!
Je ne savent comment prendre la nouvelle : fallait-t-il que je sois fâchée à cause de leur sale coup ou fallait-t-il que je sois heureuse car j'étais sûre que je la trouverait là-bas?
J'ai décidé d'être heureuse!

Hedenna me voilà! Ai-je hurlé.

Une fois arrivée au Sanctuaire, un phénomène étrange c'est produit. Alors qu'il fesait nuit noire, le soleil est brusquement apparu. J'avais déjà observer ce phénomène les quelques fois où j'étais venue au par avant mais il me surprend chaque fois.

J'avais décidé de trouver ma sœur par moi-même de peur d'ameuter tous les loups des alentours. J'errais donc sans but quand une louve à attiré mon regard: elle était très belle, grise mais surtout, malgré le fait que je ne la connaisse pas, elle m'était familière.

Je décida alors de la suivre discrètement. Elle me conduisit àà tanière d'une nourrisse. Elle leva les yeux au ciel et l'observa tout en marchant. Il y allait avoir de l'orage... moi du moment qu'il y a une tempête, ça me va!
En marchant de la sorte, la louve grise que je suivais marcha sur une brindille et se raidi. Visiblement, elle ne voulait pas être entendue ... raté!

-Moon, tu est là? Interrogea la louve grise.
-Mmmhmoui, répondit une voix ensomeillée que je ne connaissait pas
-Tu va bien, demanda à nouveau la louve que je prenais en filature.
-Qu'est ce que je peux faire pour toi, Hedenna. Tu viens faire ton électricité pour raconter des histoires?

Je rêve, elle a dit Hedenna!!! Hedenna, ma sœur!??!?!! Mais oui, c'est elle!!!! Je l'ai retrouvée!!
J'avais envie de hurler ma joie à Estryä tout entier mais, au lieu de ça, je me suis tapie encore plus derrière mon buisson.

-Et bien, pas exactement.
Je voulais te poser une question. Répondit Hedenna.

Ah ce moment là, Hedenna c'est raidie et il y a eu un blanc que je devinnais pesant.

-Hum, j'espère que ce n'est pas personnel, répliqua Moon.
-Et bien, enfaite si, un peu.
Je sais que ça ne va pas te plaire mais, il faut que j'en parle.
Pourquoi mes parents m'ont reniée?

Ça c'est sûr, ça va pas lui plaire du tout à la nourrisse.
Elle a pris son temps pour réfléchir et essayer de trouver les mots qui blesseraient ma sœur un minimum mais je savais déjà qu''elle allait en ressortir déchirée...
Puis, Moon à fini par prendre la parole :

- Tes parents étaient de grands guerriers respectés de tous les Crocs du Feu, redoutés par toutes les autres Tribus... Ils voulaient que tu sois leur première fierté et, dès ton plus jeune âge, ils t'ont entraînée à devenir une guerrière telle qu'eux : une machine à tuer impitoyable.

Ah ce moment là, je me rappela le jour où j'avais surpris cette conversation entre mon père et ma mère, le jour où j'ai commencé à haïr celle qui m'à donné là vie...
Un élan de colère ma parcourue et je n' ai pas pu réprimer la rafale qui c'est échappée de mon pelage, de mes pattes et de mes narines. Moon fit une pause et frissonna...

- Et puis un jour, tu as rencontré des louveteaux dans cette tanière, tu t'es sentie seule j'imagine. Je n'ai pas vraiment suivi ce qui s'est passé dans les jours qui ont suivi. Tout ce que je sais, c'est que tu es venue me rejoindre en tant que nourrice. j'imagine que ton changement de rang fut un choc pour tes parents, une grande déception. Je crois que c'est pour cela qu'ils t'ont chassée de leur tanière...

Et Moon ajouta pour elle-même :

- C'est une réaction indigne de bons parents. Et c'est aussi une réaction indigne de guerriers aussi respectables.

J'étais pétrifiée et Hedenna aussi, encore plus. Que je la plaignait! Moi, c'était MON choix de quitter ma tanière et je l'assume alors qu'Hedenna à être chassée pour une raison aussi ridicule en plus.
Je ne la voyais pas mais je devinais ses larmes. Elle ne disait rien mais je sentais son désarroi, elle n'hurlait pas me j'entendais son âme se déchirer... elle est forte et je l'admire de souffrir en silence. Puis, lentement, elle rentra dans la tanière au côtés de Moon, moi je m'étais contentée de me blottir en-dessous de mon buisson, trop sonnée par les émotions que je ressentais, c'est putain d'émotions qui m'envahissent et qui me donnent le tournis, j'étais incapable de refouler mes larmes qui coulaient à flot, j'avais juste la force de me retenir de déclencher une deuxième tempête dans la première tempête et franchement, c'est déjà pas mal !

Et puis, j'entendis la voix de lz jeune nourrisse qui rassurait les petits mais qui me rassura aussi :

- Ce n'est rien, c'est juste de la lumière. Vous voyez, le ciel est triste, c'est la guerre et il n'est pas d'accord. Le vent souffle pour effacer la douleur, le tonnerre gronde pour cacher les cris et les grognements, les éclairs déchirent le ciel pour nous mettre en garde contre ce qui pourrait arriver, les nuages obscurcissent le soir pour faire venir la nuit plus vite afin de se réveiller le lendemain sur un monde que le ciel espère plus beau. Vous voyez ? Il ne faut pas avoir peur, c'est normal. Personne n'aime la guerre, le froid et la famine. Dormez. Et, demain, le ciel sera heureux.]

J'espérais tellement que ce qu'elle disait soit vrai!
Soudain, une lumière vive sortit de la tanière et j'entendis la voix de ma sœur :

-Moon, je crois qu' on a un problème...
-Oh non! Calme toi, Hedenna, s'il te plaît, calme toi! Il ne faut pas que les petits voient ces éclairs, ça les affoleraient et ils deviendraient incontrôlables! La supplia Moon.

Et trois secondes après, je vis Hedenna débouler devant moi sans ème voir, le pelage et les pattes parcourus d'électricité, en poussant un hurlement de rage et de douleur.

Encore sous le choc, il me fallut un moment pour me rendre compte qu'elle courait en direction des collines de l'oubli...
Non! Je sais que c'est extrêmement douloureux mais elle ne peut pas oublier quelque chose d'aussi important. Et puis vu dans l'état dans lequel elle était, elle risquait de regarder le soleil trop longtemps et de tout oublier, même Moon qu'elle a l'air de tant aimer !

Je me suis donc débarrassée de tout cet engourdissement et ai sauter sur mes pattes. J'ai couru à perdre haleine et me suis interposée devant elle, l'obligeant à s'arrêter.

-Ne fait pas ça, tu dois savoir! Tu ne peux pas oublier quelque chose d'aussi important pour toi sur un coup de tête!! Tu DOIS savoir!! Lui dis-je en lui barrant la route

J'avais l'impression de rêver. Une louve totalement inconnue ce tenait devant moi. Je fouillais dans ma mémoire mais je ne la connaissais pas. Et puis pour qui elle se prenait celle-là? Mon électricité augmenta, je sentais la chaleur m'envahir.
-Bouge toi de là si tu ne veux pas que je te crame la fourrure grognais-je en retroussant les babines.
Elle me regarda avec un air de défi. Elle me paraissait hautaine. Elle avait les yeux bleux et une crinière noire bouclée. Son pelage était d'un beige très beau, j'aurais eu de la peine à le cramer.
Bien décidée à passer, je dis un pas de côté.

Hedenna me lança un regard furieux et les étincelles parcourant son corps augmentèrent...

-Bouge toi de là si tu ne veux pas que je te crame la fourrure, grogna la louve grise.

Ma sœur avait une expression de tueuse sur le visage et, malgré le fait que je savais qu'elle ne me ferait pas de mal, je ne pu réprimer un léger mouvement de recul mais pas suffisant pour là laisser passer...
Je me ressaisi vite et la regarda avec un air de défi, et une expression hautaine sur le visage.

Ma sœur fit un pas de côté, bien décidée à me contourner. Mais je la retins par ces paroles :

-Si j'étais toi, je ne ferais pas ça, dis-je très sérieusement, toute trace hautaine effacée de mon visage...

Hedenna m'interrogea du regard.

-Hedenna, je pris une grande inspiration pour lui annoncer la deuxième nouvelle, peut-être encore plus bouleversante que la première, ... je suis ta sœur...

Après avoir prononcer ces mots, je ne pu retenir mes larmes, refoulées depuis la mort de mon père. Je pleurais en silence, regardant mes larmes s'écraser à nos pattes. "Je suis ta sœur..." quatre mots, quatre bêtes petits mots qui venaient de changer ma vie. Depuis le temps que je rêvais de cet instant... Bon, évidemment, je ne m'attendais pas à de circonstance aussi extrêmes...

Je réussi enfin à décrocher mon regard de ma pluie de larmes qui me brouillaient la vue et releva les yeux vers ceux d'Hedenna...

Je la regardais avec une expression moqueuse.
-Si tu crois vraiment que tu peux ma faire avaler ça, tu peux te mettre le doigt dans l'œil.
Bien sûr. Ma sœur. Et pourquoi pas ma mère tant qu'on y était? Mais en regardant ses yeux avec attention, je pu voir une grande détresse. Je me mordis les lèvres. Ça n'avait pas l'air d'être un mensonge.
-Prouve-le! lançais-je, une lueur de défi dans les yeux.
Elle me regarda, ne sachant que faire.
-Aller! Je ne peux pas te croire si tu ne le prouve pas.

Questions sans réponses

Quand l'élève se décide à questionner le maître...

Je ne peux oublier à quel point c'est douloureux de se sentir haïe de ses parents, ceux qui sont tout pour n'importe qui, ceux qui nous ont donné la joie de vivre sous un ciel toujours bleu qu'il bâtissaient de leur amour. Je ne peux oublier la rage que l'on ressent lorsque ces mêmes parents décident de vous bannir de ce qu'ils appel "la tanière familiale", qu'il vous traitent de honte à ce qu'ils nomme "l'honneur de la famille". Jamais je n'ai pu pardonner à mes propres parents de m'avoir interdit si longtemps de retrouver mon plus grand amour, ne serait-ce que pour le regarder. Je ne leur ai jamais pardonné de m'avoir écartée d'eux pour la seule et stupide raison que Squall était un casse-cou téméraire et plein de mauvaises idées... Je me souviens de ce que j'ai cru ressentir pour eux : de la compréhension. Mais, avec le temps, me rendant compte que Squall me manquait, que son sourire me manquait, que son regard me manquait, que sa voix me manquait, que tout en lui m'était cher, je n'ai pu ignorer le véritable sentiment qui me déchirait et me laissait derrière lui en un million de morceaux : la haine. La haine qui, par moments, s'accompagnait de rancune profonde. Oui, je suis rancunière, je ne le cache pas, je ne saurais pas le cacher. Mais jamais je n'avais ressenti la même colère qu'envers mes parents.

Aujourd'hui, ils ont toujours en vie, et peut-être n'est-ce pas la chance de tout le monde... Mais qu'est-ce que j'aurais donné pour donner ce qui était sensé être "ma chance" à quelqu'un d'autre. À un louveteau orphelin par exemple... Mais non, il fallait que cette malédiction tombe sur moi... Aujourd'hui, je me sentais à nouveau déchirée. La colère, le haine et la rancune s'étaient fait un nouvel allier parmi la ribambelle de sentiments qui peut me secouer : la honte. La honte me parcourait du bout de la truffe jusqu'au bout de la queue. Je ressentais cette émotion poisseuse dans laquelle on s'enlise comme dans un cauchemar et de laquelle il est presque impossible de sortir. Ce ressenti dans lequel on s'enfonce, comme dans un marais cage, et duquel il est inenvisageable de remonter : on ne peut que s'enfoncer, quoi que l'on fasse. Malgré cette honte que j'avais déjà ressentie auparavant, je ne pouvais ignorer un autre goût amer qui me restait en bouche : l'angoisse.

Je n'avais aucune idée de ce qu'Hedenna pouvait penser, bien que je sache presque exactement ce qu'elle ressentait. Je ne pouvais pas savoir quelle pensée folle la traversait, mais j'étais certaine que ce n'étaient pas de gentilles pensées détournées par le simple chant d'une mésange ou le grignotement d'une souris... Comme pour illustrer mes inquiétudes, et même jusqu'à les confirmer, j'entendis un bruissement dans mon dos. Ensuite, tout alla très vite. Je me retournai au moment-même où Hedenna quittait la tanière en courant et en hurlant la douleur qui l'accablait. Je la vis passer en un éclair, c'est bien le cas de le dire, et traverser un buisson pour se retrouver hors du Sanctuaire. Où elle voulait se rendre, je l'ignorais. Mais un pressentiment m'assaillait comme une bourrasque lors d'une nuit noire. Il me désemparait. "Pitié, pas là-bas, non..."

La première chose qui me vint à l'esprit fut d'abord la Forêt Perdue. Je m'y étais moi-même réfugiée plusieurs fois lors de mes rares colères d'adolescence, et j'avoue y avoir longtemps trouvé un grand réconfort. Le seul inconvénient était que, bien évidemment, je m'y perdait souvent... C'était d'ailleurs suite à une escapade aux prolongations de recherches un peu trop longues à mon goût que j'avais décidé de ne plus m'y rendre seule. Mais quelque chose au fond de moi me disait qu'Hedenna n'irait pas là-bas... C'était... Je ne sais pas. Trop simple peut-être. Non, elle n'irait certainement pas se perdre dans un endroit qu'elle savait dangereux, elle n'était pas si idiote. Je le savais bien. Mais alors, où irait-elle ? La seconde image que je vis me glaça le sang un long moment. "Pitié, pas là-bas, non ! Pas ces collines, pas ce soleil, elle ne peut pas..." Dans ma tête, une tempête déchaînée se déclarait. Elle ne devait pas voir cette lumière éternellement rouge ! Elle n'en avait pas le droit ! Tant de choses s'étaient passées, tant de choses qu'ils restait à découvrir... Personne ne devrait être autorisé à aller dans ce lieu. À part peut-être les anciens... Personne ne peut décider de leur vie, ou du moins, de ce qu'il en reste...

Inquiète, je me dépêchai d'endormir les quelques louveteaux qui restaient désespérément éveillés à cause de l'orage, leur souhaitai de beaux rêves, ce qui a toujours l'art d'avoir de l'effet venant de moi, et je sortis en trombe de la tanière, demandant au passage à une autre nourrice de les surveiller. Ma course me portait vite, mais je n'étais pas assez puissante contre les bourrasques qui se déclaraient assez souvent. La pluie encore battante me brouillait la vue. Les nuages ne laissait pas filtrer un seul rayon de lune et je commençais à croire que j'allais me perdre dans l'immensité sombre de mon propre territoire... Le désespoir de retrouver mon "élève" à temps était de plus en plus grandissant. "Peut-être que je n'en serais même pas capable..." Cette pensée me redonna un regain d'énergie. Les ombres envahissaient les bois de plus en plus denses, elles s'apprêtaient à tout moment à me laissait sombrer dans l'angoisse la plus totale.
Je leur résistai.
J'y étais obligée, je n'avais pas le choix, c'était les souvenirs si précieux d'Hedenna qui étaient en jeu.

Mes pas me transportaient au-dessus du sol comme le vent emporte les feuilles au-delà de leurs branches. J'accélérais de plus en plus mais je craignais toujours de ne pas être assez rapide. Au bout d'un moment, c'en fut fini, j'étais à bout de souffle. Le désarroi me gagna peu à peu. L'obscurité était de plus en plus noire, les nuages de plus en plus épais, le vent de plus en plus violent et la pluie de plus en plus forte. Le ciel était-il contre moi ? Impuissante devant ce déluge, je renonçai à ma course et continuai en marchant, la queue basse. J'y voyais de moins en moins. Peut-être aurais-je pu rêver que je marchais en plein jour et matérialiser mon propre rêve ? Mais je n'avais plus employé mon pouvoir depuis ce terrible accident avec Squall, Kovou et Michiga... Non, je ne prendrais pas ce risque ! Et ce n'en fut pas la peine, je vis soudain une pâle lueur un peu plus loin.

Lorsque j'arrivai à le source de cette lumière, je vis Hedenna face à une autre louve, son pelage étincelant d'éclairs ardents. Je fixai es deux louves, ne comprenant pas. l'une, grise, la tête basse, serrait les crocs et semblait en vouloir au monde entier d'un air déterminé, tandis que l'autre, blanche, la tête haute, le regard provocateur, semblait n'en vouloir qu'à Hedenna d'un ai triste. Drôle de mélange... Je déduis que je venais d'arriver au cœur d'une conversation, visiblement importante...

-Hedenna, ... je suis ta sœur...

-Prouve-le! Aller! Je ne peux pas te croire si tu ne le prouve pas.

Entendant cela, j'eus un choc. Hedenna ne m'avait jamais parlé d'une quelconque sœur. Et je n'avais jamais vu cette jeune louve blanche. Je m'en serais souvenue... Peu importe ce que je risquais, je décidai de m'interposer entre ces deux louves qui semblaient toujours ne pas m'avoir remarquée. Hedenna semblait sur des charbons ardents, prête à sauter au cou de celle qui lui faisait face, et je fus heureuse de me retrouver à se place avant que sa menace ne prenne forme.

- Stop ! Hedenna, que fais-tu ? Calme-toi, c'est dur, c'est triste, mais tu dois tenter de te calmer. Ne fuis pas ce que tu es et ce qui fais ta force : ton pouvoir. Il te sera bien plus qu'utile si tu parviens à le maîtriser. Alors calme-toi, ne fuis plus. Fais face. Tu as eu un choc, c'est vrai, et venant de moi en plus. Mais ne pense pas que ça ne me fais rien. Regarde cette louve, c'est pareil. Elle vient de t'annoncer qu'elle est ta sœur et tu ne le ressens que comme un second choc. Mais ne vois-tu pas ses yeux ? Ils ruissellent de larmes, au moins autant que les tiens ! Crois-tu sincèrement qu'une louve quelconque pleurerait de t'annoncer une telle chose ? Ces paroles ne sont pas à prendre à la légère !, mon ton se fit violence et je ne me rendis même pas compte que la colère commençait à m'emporter.
Tu sembles ignorer qu'avoir un lien de parenté avec quelqu'un n'est pas un jeu, ni même un choix ! Si cette louve dit être ta sœur, quelle preuve veux-tu qu'elle te donne ? Un acte de naissance, peut-être ? Qu'est-ce que tu penses, enfin ?

Puis, me rendant compte de ce que je venais de dire, et surtout, comment je venais de le dire. Mon ton n'était jamais plus haut que le niveau réprimande pour louveteau, et voilà que j'avais clairement fait main basse sur un gros accès de colère. Je baissai la tête.

- Excuse-moi, Hedenna. Je ne voulais pas... te brusquer. Quant à toi, dis-je à la louve blanche, si elle te demande une preuve, je crois que je pourrais t'aider à lui en donner une. J'imagine que tu as déjà rêvé de ce que tes parents disaient à propos d'elle, de ce que tu aurais aimé vivre avec ta sœur. Je peux t'aider, à la seule condition que tu saches rêver sur demande... Si tu as déjà fait de tels rêves, tu dois pouvoir les ressasser sans problème. Je peux matérialiser les rêves, tant qu'ils sont authentiques. S tu y penses fort, je ferais voir à Hedenna tout ce que tu as rêvé, et un amour fraternel ne peut que se reconnaître dans un rêve concernant une famille.

Comme pour ponctuer mes paroles, je levai les yeux vers cette louve blanche, la regardai calmement, et lui fis un signe, montrant que j'étais concentrée et que je n'attendais que son accord et son rêve.

FICHE PAR DITA | EPICODE

Moon. Celle que je concidérais comme ma seconde mère. Pourquoi? Pourquoi? Je baissais la tête. Elle avait raison au fond. Peut-être que je devenais comme mes parents. Agressive. Hautaine. Mais peut-être que ce serait plus simple. Être insensible.
-Excuse-moi, Hedenna. Je ne voulais pas...te brusquer.
J'avais envie de lui lancer des insultes et de lui dire que c'était raté, et que non seulement, elle me brusquait mais en plus elle me blessait. En entendant la proposition de Moon à cette louve, j'intervins.
-Comment tu t'appelles? Je me sens observée depuis ce matin, c'était toi? Tu as quel âge?
Elle sembla être surprise par ce déluge de question. Normal. Il y a deux minutes, je la menaçais.
Je lançais un regard à Moon, chargé de colère et lui disant d'attendre. Elle me renvoya un regard, qui exprimait son accord.
Je penchais la tête, en lui lançant un regard méfiant et interrogateur.

Hedenna me regardais d'un air moqueur : visiblement, elle ne me croyait pas. Bien que je m'y attende , j'aurais sûrement réagi comme ça, je ne pu empêcher mes larmes de couler plus abondamment encore...

-Si tu crois vraiment que tu peux ma faire avaler ça, tu peux te mettre le doigt dans l'œil, me lança-t-elle agressivement.

Puis elle parut réfléchir et se mordi la lèvre.

-Prouve-le! Me defia-t-elle

Je la regardai, interdite. Lui prouver?! Mais lui prouver quoi?

-Aller! Je ne peux pas te croire si tu ne le prouve pas, m'expliqua-t-elle.

Puis une louve noire et blanche aux yeux entourés de tâches en formes de lunes s'interposà entre Hedenna et moi. Je reconnu sa voix, c'était la nourrisse avec qui ma sœur parlait.

- Stop ! Hedenna, que fais-tu ? Calme-toi, c'est dur, c'est triste, mais tu dois tenter de te calmer. Ne fuis pas ce que tu es et ce qui fais ta force : ton pouvoir. Il te sera bien plus qu'utile si tu parviens à le maîtriser. Alors calme-toi, ne fuis plus. Fais face. Tu as eu un choc, c'est vrai, et venant de moi en plus. Mais ne pense pas que ça ne me fais rien. Regarde cette louve, c'est pareil. Elle vient de t'annoncer qu'elle est ta sœur et tu ne le ressens que comme un second choc. Mais ne vois-tu pas ses yeux ? Ils ruissellent de larmes, au moins autant que les tiens ! Crois-tu sincèrement qu'une louve quelconque pleurerait de t'annoncer une telle chose ? Ces paroles ne sont pas à prendre à la légère! Tu sembles ignorer qu'avoir un lien de parenté avec quelqu'un n'est pas un jeu, ni même un choix ! Si cette louve dit être ta sœur, quelle preuve veux-tu qu'elle te donne ? Un acte de naissance, peut-être ? Qu'est-ce que tu penses, enfin ?

Puis Moon continua, plus calme :

- Excuse-moi, Hedenna. Je ne voulais pas... te brusquer. Quant à toi, me dit-Moon, si elle te demande une preuve, je crois que je pourrais t'aider à lui en donner une. J'imagine que tu as déjà rêvé de ce que tes parents disaient à propos d'elle, de ce que tu aurais aimé vivre avec ta sœur. Je peux t'aider, à la seule condition que tu saches rêver sur demande... Si tu as déjà fait de tels rêves, tu dois pouvoir les ressasser sans problème. Je peux matérialiser les rêves, tant qu'ils sont authentiques. S tu y penses fort, je ferais voir à Hedenna tout ce que tu as rêvé, et un amour fraternel ne peut que se reconnaître dans un rêve concernant une famille.

J'étais trop émue pour réfléchir et hochai la tête docilement. Je me préparais psychologiquement à ouvrir mon cœur à une nourrisse inconnue et à une sœur qui l'était presque autant. C'était dur de se dire qu'elles allaient être les deux premières louves à me connaître entièrement mais j'étais prête à tout pour gagner la confiance de ma sœur...

Dans mon rêve, j'allais leurs montrer le jour ou mes parents m'ont interdit de mettre les pattes au Sanctuaire, le jour où j'ai surpris une conversation entre papa et maman sur Hedenna, la mort de papa, ma fugue, mon voyage pour retrouver ma sœur, la conversation entre Moon et sa protégée et mon prénom.

Et puis, au dernier moment, Hedenna m'assailli de questions :

-Comment tu t'appelles? Je me sens observée depuis ce matin, c'était toi? Tu as quel âge?

Vu la manière dont elle a réagi à la nouvelle de tantôt, je me parmi de lui répondre avec un peu d'insolence, histoire de nous mettre sur un pied d'égalité et de lui montrer une fois pour toute qu'elle n'est pas ma mère et qu'il faut qu'elle arrête de se comporter comme une gamine qui agresse tout le monde et qui se crois tout permis :

-Écoute, ton attitude me déplaît : tu n'est pas ma mère et tu n'a aucun ordre à me donner, encore moins après m, avoir traitée de menteuse! Je sais que c'est choquant pour toi mais ce n'est pas une raison pour te croire tout permis et me parler de la sorte, surtout que pour moi aussi c'est choquant! Alors arrête de faire ta grosse égoïste immature et comporte toi en adulte respectueuse envers les autres! Maintenant, laisse-nous faire et patiente, tu auras tes réponses bien assez vite!

Et je lui tourni résolument le dos, montrant par ce geste que la discussion était close. Pendant que je parlais, j'avais déclenché une tempête sans m'en rendre compte, je comprenais à présent pourquoi Hedenna avait une expression si apeurée...

Je me tournai vers Moon et lui fit un petit signe de tête lui disant que j'étais prête...

Je me reconsentrai et fini par m'endormir. Je pleurais dans mon sommeil...

Mais ce ne fut pas les quelques scènes que j'avais sélectionnées dont je rêvais mais ce fut ma vie entière qui défilait devant mes yeux ...

Tandis qu'une tempête hurlait autour de moi, je hurlais:
-Tu ne sais rien de moi! Tu n'as pas à me juger!
La tempête redoublait tandis que la louve inconnue se concentrait pour que Moon matérialise ses rêves. C'était le bon moment pour partir mais à quoi bon? Je m'éloignais du centre de la tempête miniature quand j'entendis un craquement. Je me retournais. Devant moi ce tenait un louveteau qui venait de la tanière que je devais surveiller.
-Hedenna! J'ai peur murmura-t-il.
-Ne t'inquiète pas, cette tempête va bientôt s'arrêter. Mais il faut que tu recule, sinon tu vas te faire emporter.
-Oh, c'est Moon!
-Non,reviens!
Trop tard, le temps que je le rattrape, il était entré dans la tempête.
-Arrête ça! Il y a un louveteau coincé dedans!

Questions sans réponses

Quand l'élève se décide à questionner le maître...

Le sang battait dans mes oreilles. Le bruit était d'ailleurs assourdissant. Cela allait être la première matérialisation de rêves depuis l'accident à la Cascade de Pain... Comment allait-ce dont se produire ? Est-ce que j'allais encore commettre une erreur ? Je devais me concentrer. Oui, me concentrer...

Je fermai les yeux, en attendant de ressentir les pensées de la jeune louve. J'avais beau tendre l'oreille, capter le moindre petit son, rien ne vint, je ne percevais que le noir absolu et profond des ténèbres que l'on ressent lorsque l'on dort ou que l'on est triste. Puis, soudain, une étincelle. Paillette dorée qui devint peu à peu une lumière. Un soleil. Ce soleil qui ne rayonnait plus depuis si longtemps sur nos terres... Une autre étincelle. Un fragment de pierre de jade et d'émeraude, un crépitement vert étincelant à la lumière de l'astre d'or. Le petit morceau de pierre presque plat se déposa devant mes pattes et se fondit dans le sol, comme une goutte d'eau. Il disparut un instant infime, avant de réapparaître. Il remonta des entrailles de la terre pour former comme une fontaine à ras du sol, déversant sa couleur partout autour de lui. De l'herbe. L'espace redevint noir un moment. Une pluie fine de petits saphirs clairs se mit à tomber. Mais les paillettes bleutées ne touchèrent jamais le sol de jade... Elles préférèrent s'accrocher aux recoins sombres de ma vision pour former une étendue claire, parsemée çà et là de volutes de fumée blanche presque imperceptible. Un ciel et ses nuages. Quelques rubis sortirent du sol pour se transformer en fleurs rouges, donnant à l'herbe une touche de vie supplémentaires. Tout autour de moi, apparaissaient des arbres les uns après les autres. Une forêt merveilleuse s'épanouissait peu à peu. Un monde tel que je ne l'avait plus vu depuis bien des lunes, plein de vie, de couleurs, de lumière...

Et, au milieu de tout ce décor, un petit loup...

Ce que je vis n'est pas digne d'être vécu par qui que ce soit. Pourtant, c'est ce que Zhuriaa a vécu. Zhuriaa, c'est un beau prénom... C'est comme ça que j'ai entendu ses parents l'appeler. Ils ne savaient pas qu'elle était là, et pourtant ils auraient dû s'en douter. Une chose pareille n'est pas digne d'être vécue... Non. Jamais. Et pourtant, c'est que qui lui est arrivé, à elle, à cette petite louve encore trop jeune pour comprendre vraiment ce que cette décision signifiait. Peut-être avait-elle trouvé ça normal... Peut-être même qu'elle avait trouvé ça amusant... Je ne peux pas le savoir. Les rêves que je matérialise me permettent de voir, pas de ressentir. Je peux me déplacer, pas penser. Je peux parler, pas communier avec qui que ce soit. Je suis impuissante... Je ne peux rien faire, il est trop tard, remonter le temps serait impossible aussi loin... Tu devras vivre avec.

Je ne vis pas tout de suite que la situation tournait mal. Je devais savoir jusqu'au bout. La curiosité n'a jamais été une qualité pour moi... J'entendais la voix, celle d'Hedenna. je n'y faisais pas attention. La voix des parents de Zhuriaa était tellement plus importante ! Pourquoi donc ai-je pensé ça à ce moment précis ?

Autour de nous, une tempête se déchaînait. Zhuriaa pleurait. Mais je ne pouvais rien faire. tant qu'elle n'arrêterait pas son rêve, je ne pourrais rien faire... Dans ce monde créé par sa mémoire, le soleil était haut, le vent n'était qu'une petite brise d'été, les feuilles vertes des arbres ondulaient comme une poésie et leur chant était à peine perceptible... Je ne savais pas ce qui se passait au dehors de cet univers plus que lointain. Si Hedenna le voyait, je n'en avais aucune idée, mais je savais qu'elle ne pouvait pas le sentir aussi bien que Zhuriaa et moi. Au bout d'un moment, j'entendis quand même un son, lointain mais présent, sa voix, la voix de mon élève.

-Arrête ça! Il y a un louveteau coincé dedans!

Mes oreilles se dressèrent, mes yeux s'ouvrirent en grand, je me levai d'un bond sur mes pattes. Je sentis aussitôt la tempête, le vent déchaîné qui soufflait autour de notre espace de rêve. Pas ça ! Pas un louveteau ! Pas là-dedans ! J'étais certaine que quelque chose allait mal se passer, pourquoi ai-je donc voulu faire ça ? Je retins d'abord ma panique, tentant de repérer le petit loup. Lorsque je le vis, je me mis à courir, mais le vent était trop fort pour pouvoir me rapprocher de lui. Je me mis alors à crier à pleins poumons.

- Zhuriaa ! Réveille-toi ! Reviens dans le monde qui t'entoure réellement, ce n'est qu'un rêve ! Ce que tu vois n'est pas vrai, arrête de pleurer !

FICHE PAR DITA | EPICODE

Je rêvais du jour où ma vie à basculer, du jour où j'ai découvert l'existence de ma sœur...

Quand soudain, j'entendis une vois lointaine percer mon rêve, la voix de Moon, la nourrisse, une voix que ne se trouvait pas dans mon souvenir, une voix qui ne venait pas de mon rêve :

- Zhuriaa ! Réveille-toi ! Reviens dans le monde qui t'entoure réellement, ce n'est qu'un rêve ! Ce que tu vois n'est pas vrai, arrête de pleurer !

Je croyais cette voix mais je n'arrivais pas à stopper mon rêve.
Puis j'entendis le hurlement du vent. Ça ne collait pas avec mob rêve et il éclata, me ramenant brusquement à la réalité.

Le vent me fouetta le visage, me sortant de ma torpeur. Je regardai autour de moi. Mais pourquoi Moon m'avait elle réveillée.

Et je la vit, courant contre le vent qui sortait de mon pelage, cherchant à rattraper un louveteau. Ce que je vit m'horrifia.

Le louveteau avait l'air inconscient du danger dans lequel il s'était fourré!!

Et je compris ce que la nourrisse attendait de moi.

Je respira un grand coup et me calma. Le vent tomba, laissant la pluie couler à flot.

Puis ma vue se brouilla. Je vis des points lumineux danser devant mes yeux puis, plus rien. Tout est devenu noir et je tomba sur le sol, inconsciente.

Au moment où Zhuriaa s'effondrait, je couru vers le louveteau pour le rattraper avant qu'il ne s'évanouisse.
-Ça va? Tu m'entends? Réveille-toi!!!,criais-je.
Il remua une oreille. Ok, il allait bien. Quand je vis Moon s'approcher, je compris que le loupiot était entre de bonnes pattes, je me ruais sur ma sœur. Car je la croyait maintenant. Si elle avait fait tout ça, c'était qu'elle était vraiment ma sœur. Je collais mon oreille sur sa poitrine. Elle allait bien, elle respirait et avait un pouls constant. Soulagée, je me couchai tout contre elle et fermait les yeux. Soudain, je sentis une patte remuer.
-Oh, tu est réveillée! J'ai cru que tu était morte!dis-je en la serrant contre moi.Je te crois maintenant si tu n'étais pas ma sœur, tu n'aurais pas fait ça, tu serais partie, je t'aime, je suis désolée, si tu savais comme je suis contente!Et pour la deuxième fois de la journée, je laissait mes larmes couler.

Questions sans réponses

Quand l'élève se décide à questionner le maître...

Je savais bien que laisser Zhuriaa là où elle était ne représentait aucun réel danger, et j'accourus donc vers le petit loup aventureux qui s'était perdu. Mon devoir de nourrice prit vite le dessus sur tout le reste et, sans même faire attention à Hedenna, je fonçai droit vers lui et le ramenai entre mes pattes avant pour le tenir au chaud, à l'abri du vent qui soufflait toujours comme un écho frissonnant de la tempête de souvenirs qui avait assailli les rêves de Zhuriaa.

- Est-ce que ça va ? Tu n'as rien ?

Le louveteau me fit signe que tout allait bien. Je soupirai de soulagement en le voyant regarder autour de lui comme si de rien n'était. Ses yeux grands ouverts trahissaient néanmoins le choc que lui avaient asséné les rafales folles quelques secondes plus tôt... Il semblait toutefois moins sonné. Je souris, rassurée de voir qu'il n'avait aucune blessure. Ses parents auraient été rassurés aussi s'ils avaient été là... Ses parents ! Je me rendis immédiatement compte que ce louveteau n'était certainement pas censé être là. Je levai la tête vers Hedenna qui, couchée à côté de sa soeur, semblait maintenant convaincue que celle-ci disait vrai.

- Hedenna ! Je ramène ce petit-là au camp. Vous me rejoignez là-bas, ta soeur et toi ?

Prononcer le mot "soeur" à destination de mon élève me procurait un sentiment étrange... Cela devait faire des lunes et des lunes que je la croyais enfant unique... Je n'attendis pas vraiment la réponse, la devinant sans soucis. Je me tournai à nouveau vers le louveteau qui, la tête levée vers moi comme pour fixer les nuages, les yeux écarquillés, avait l'air de vouloir me demander ce que j'allais faire. Je lui fis un petit sourire attendri et baissai la tête vers lui pour lui éviter d'avoir un mal de cou atroce le lendemain.

- Je m'occupe de toi, mon petit. Je te ramène au camp. Tu y seras plus au chaud et plus à l'abri de toutes ces rafales glacées. Tu vas finir par attraper un rhume si tu restes ici !

Je le saisis par la peau du cou et le soulevai délicatement pour le ramener vers le centre du Sanctuaire où une tanière chaude l'attendrait. Je me retins de penser à Kovou et Michiga qui traînaient peut-être, eux aussi, dans les bois, à vadrouiller comme leur père sans trop savoir qu'un rien pourrait être dangereux. "Mais non ! Il n'y a aucun risque ! Squall leur a transmis son courage et son assurance, ils ne risquent rien !".
Mots plus destinés à me convaincre moi-même qu'autre chose... Mais, d'un côté, ma pensée était certainement juste. Je n'avais pas à m'en faire à ce point ! Squall me l'avait déjà dit : j'ai tendance à être trop protectrice. J'écartai toutes ces idées qui m'envahissaient afin de me concentrer sur le louveteau que je transportais. Lorsque j'arrivai au camp, je déposai le petit dans une tanière où il s'endormit sans dire un mot. Il ne e restait plus qu'à attendre Hedenna et Zhuriaa...

FICHE PAR DITA | EPICODE

Il fesait tout noir, j'étais debout mais sous mes pattes, rien ... Juste le vide. Soudain un flash m'aveugla. Je fermai les yeux puis les réouvris... Tout avait changer : dans le ciel brillait un soleil intense, aucuns nuages sauf un, mystérieux, il avait un peu la forme d'une louve... Je n'y fis pas attention...
Je tournai la tête et regardai autour de moi, j'étais entourée de brume épaisse qui m'empêchait de voir ce qui m'entourait... Et puis tout ce mis à tourner...
Soudain, plus rien. Je ne savais comment réagir alors je restai plantée là.
Puis, un rire, chaud et doux, un rire que je reconnaissais...

-Viens-là ma chérie...

Cette voix ! Je la reconnaîtrais entre milles ! Je me mis à courir dans la direction où j'avais entendu la voix...

-PAPA!!

-Je suis là mon bébé, viens me faire un câlin...

Je filais comme une flèche à travers la brume. Je ne voyais rien. Je me guidais juste au sons familier et apaisant de la voix de papa...

-Papa, c'est bien toi ?! Tu es vraiment là?!

Et la brume s'évapora d'un coup !

Mon père apparu à quelques mètres devant moi, on était dans la clairière qui bordait notre tanière, il souriait mes ne me regardait pas.

-PAPA!

-Je t'aime ! fit une voix qui ressemblait étrangement à la voix que j'avais il y a six ans.

Je m'arrêtai brusquement, surprise.

-Papa...

Il ne m'entendais pas...

-Moi aussi je t'aime mon ange.

Murmura-t-il en me tournant le dos.

Et là, je la vis ou plutôt je ME vis, c'était moi il y a six ans, quand j'étais encore heureuse et que j'ignorais l'existence d'Hedenna... Je préférais déjà papa à l'époque mais j'aimais encore maman!

La loupiote fit quelques bons et se retrouva dans les pattes de son père, mon père...

Mes pattes tremblaient, si il ne m'entendais pas, il ne me voyais sans doute pas non plus ! Ma vision se troubla et tout devint flou, les deux loups s'effacèrent, le décor s'évanoui... Sauf le nuage, il s'approcha de moi dangereusement. Tout se mit à tourbilloner autour de moi...
Le nuage était encore plus près maintenant, il ressemblait à Hedenna ! Il était à deux centimètres de moi, il allait m'attraper mais désormais je ne le voyais plus comme une menace, il était à un centimètre de moi, i...

J'ouvris un œil, je remuai une patte et puis je senti deux pattes m'enlacer, c'était Hedenna :

-Oh, tu est réveillée! J'ai cru que tu était morte!Je te crois maintenant si tu n'étais pas ma sœur, tu n'aurais pas fait ça, tu serais partie, je t'aime, je suis désolée, si tu savais comme je suis contente!

Je souris en me redressant :

-Ne t'inquiète pas pour moi, je vais bien, j'étais juste tombée dans les pommes, ça m'arrive parfois quand je déclenche une tempête fort puissante pendant longtemps !

Je la serrai dans mes bras et on resta comme ça pendant de longues minutes :

-Je t'aime tellement, chuchotai-je. Au fait, elle est où Moon?

Elle rouvrît les yeux. Quel soulagement!! Je la regardai et l'enlaçait pendant de longues minutes. Je fourrai mon museau dans sa fourrure et ne bougeait plus. J'avais trop peur de briser ce moment magique.
-Elle est repartie avec le petit louveteau qui était coincé dans la tempête. Ne t'inquiète pas, tout le monde va bien,dis-je avec un sourire bienveillant. Je me recouchais sur elle.
-Au fait, comment tu as fait pour te retrouver ici?, me demanda-t-elle.

RP terminé, j'archive.

Sujet: Re: Questions sans réponses[Pv Moon et Zhuriaa]

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Questions sans réponses[Pv Moon et Zhuriaa]

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