Suite à quelques déboires avec les membres de sa tribu, et compte tenu de la tension qui y règne ses derniers temps, Zéro avait entreprit une escapade loin des siens, un grand besoin pour le loup de faire le vide.

Alors qu'il marchait sur ce terrain inhospitalier  au paysage désertique, seul une réserve de plantes qui servaient simplement à guérir quelques maux étaient stockées dans chacun des ses sacs. Cependant, la faim le tenaillait, c'était pour dire que le vide, il le faisait entièrement. Allant aussi loin que ses pattes pouvaient le mener, il marqua une pose, se posant lourdement au sol, laissant un petit nuage de poussière se former, salissant quelques parties blanches de son poil.

Fixant le sol, se remémorant les derniers moments qu'il avait eu avec cette louve et son clan... Pourquoi ces deux choses étaient incompatibles ? Pourquoi cette impression de rejet, alors qu'une conversation claire et nette n'a pu être établie.

Le souffle léger, le ventre qui gargouille, il ne pouvait réellement penser, la seule chose qui tournait en boucle, c'était la louve qui a prit la fuite devant lui, et qu'il n'a absolument pas cherché à la retenir.... Faut dire que son choix était légitime... "Elle avait sans doute compris" Pensa-t-il.

Un brin de morosité se dévoilait sur le museau de ce loup, lui qui est d'habitude sombre et machiavélique, le sans coeur, l'impitoyable, avec de lourds principes... Ca arrive à tout le monde de changer... Sans doute... Je ne sais pas...

Il posa sa tête sur ses pattes avant, essayant de faire le point, le visage marqué par la torture que son ventre lui afflige.

La louve semblait fixer un point, au loin. Le temps avait passé, elle avait finit par fuir le plus loin possible. Là où personne n'irait la chercher. L'esprit embrumé par tout ses doutes et toutes ses craintes. Qu'allait-elle devenir, à présent ? elle se sentait si seule, réellement seule. Zéro était en son coeur, mais à l'heure actuelle, elle se sentait rejetée.

Pourquoi avait-elle fuit ? Pourquoi n'avait-elle plutôt prit la décision de se retourner, vers la personne ayant détruit ses retrouvailles avec la personne qu'elle aimait tant ? Ce choix dévorait ses entrailles, comme un lent et langoureux poison aurait pu le faire.

C'est dans un gémissement plaintif, qu'elle se remit lentement sur ses pattes, pour reprendre la route. Elle n'avait rien mangé, mais Marluxia n'avait même plus faim. Pourquoi ...?

Et alors qu'elle se remit en route, derrière elle, ne restaient plus que les traces des pattes de la louve, suivit de près, par les traces des larmes de celle-ci, s'acharnant à retenir toutes ses émotions. Une peine, noyée dans les sables d'un désert qui à ses yeux, était tout comme sa souffrance. Sans fin.

Tandis que Zéro sortait peu à peu de ses pensées, relevant le museau, il sentit une odeur, plutôt familière, puis vit une silhouette au loin. Il se releva péniblement, et commença à marcher, d'un pas lent et mal assuré, le temps était pas vraiment à son comble, le vent soufflait légèrement, projetant quelques nuages de poussière sur son visage.

Il s'approcha lentement, arrivant apparemment de dos, suivant les traces de pattes. Reconnaissant la queue rose de la louve et ses quelques gémissements, dans un élan de force, avança au trot pour rattraper la femelle.

Il baissa les oreilles, disant d'une petite voix :

-Marlu'... Je suis désolé que ça ait tourné comme ça... J'aurai du te retenir et les envoyer paître ces imbéciles... J'aurai du te défendre contre mon clan...

Suite a ses mots, il resta immobile, cambré sur sa position, souhaitant qu'elle ne lui tourne pas le dos.

Marlu' continua sur quelques mètres d'avancer. Avant de simplement s'écraser au sol sur le flanc. Observant le loup derrière elle, tandis qu'elle laissait ses larmes tomber en trombe. Cette fois, elle n'arrivait plus à tenir. Elle glissa ses pattes devant son museau.

- Zéro ... J'ai eu peur ... Peur qu'en réalité, tu ne veuilles plus de moi ... Qu'en fait, tu en avais eu marre. Que tu préférais rester seul à jamais ...

Elle restait là, à l'observer, tandis qu'elle ne savait même plus quoi faire.

- Mais, à revenir ici, et me voir à nouveau, tu ne risque pas des soucis ? Ils vont t'en vouloir ... Je veux pas être responsable d'un truc grâve qui pourrait t'arriver. Et si jamais je sais que quelqu'un t'as fais du mal justement, je pourrais devenir très méchante. Quitte à me sacrifier, pour te faire justice !

Elle se mit à gronder faiblement. L'amour se lisait dans ses yeux ... Folle.

Regarde la louve tomber, se ruant dessus pour glisser à ses côtés, collant sa truffe sur la joue, les oreilles baissées, complètement désemparé du tableau qui s'affiche devant lui.

-Marluxia ! Ne bouge pas ma belle, je dois avoir quelque chose, pour au moins te remettre sur patte. Fouille dans son sac, tirant diverses herbes avec quelques odeurs, pour finalement en tendre une.

-Tiens ma belle, mâche ça, c'est pas grand chose mais ça devrait te requinquer rapidement. Tenant une feuille dans sa gueule, s'approchant des babines de la louve pour lui donner.

Remettant ensuite son débarra en place, il se met à lui laper la joue puis une oreille, glissant quelques mots.

-Ne t'en fais pas pour moi ma belle, ils sont compréhensifs, ils ne voudront pas me perdre, une meute, c'est l'union, j'ai juste besoin de réfléchir sur ce que je vais dire à notre Alpha.

La louve ne se fit pas prier, afin de venir mâchouiller l'herbe que lui tendait son beau Zéro. Le visage trempé, elle fit son possible pour lui voler un long baiser, alors qu'elle laissait l'herbe glisser dans sa gueule. Et force était donc de constater, que Marluxia offrait à présent un regard serein, comme une seconde vie qu'elle s'offrait. Et l'herbe ne fit qu'aider la louve à découvrir ce nouveau monde de plaisir s'offrant à elle. Même si les teritoires du monde devenaient totalement inexplorable. Même si cette période était marqué par la guerre, la trahison, les morts et les risques. Cet instant présent suffisait à lui faire se souvenir que ce monde, à présent, n'était plus si sombre. Qu'il restait pour elle, de douces teintes de couleurs, magnifique et agréable aux yeux ainsi qu'au coeur de la jeune louve rose.

Ses larmes sèche, elle observait langoureusement son loup. Une période si dure était en train de se dérouler. Mais la nature avait joué un mauvais rôle, car cette période si désespérée était marquée par une seconde période. Celle où les femelles avaient la chance de pouvoir offrir la vie. Cette pensée fit baisser autant les oreilles, que le regard de la Rose. Comment penser une seule seconde mettre en route un enfant, alors que le monde tout autour d'eux devenaient totalement impossible à vivre ? Jeter un enfant dans ces terres désolés ? Et si il venait à arriver malheur à Marlu' ? Et si cet enfant, qui avaient le sang de Zéro et le sien, n'était pas accepté par la meute, à cause de ce que la louve était ? Que deviendrait-il ? Un poids pour Zéro, forcé de s'en occupé ? Ou alors, il serait abandonné, et perdrait la vie si vite. Cette problématique fit le tour dans l'esprit de Marluxia, alors qu'elle la tournait dans le sens où elle se retrouvait seule, avec. Ils finiraient par mourir, tout deux.

Elle se mit à espérer que Zéro ne sente ni l'odeur, ni ne comprenne que la louve était, à l'heure actuelle, très anxieuse. Elle se mit d'ailleurs, à essayer de penser à autre chose.

- Zéro... Je suis si heureuse que tu sois de retour ... J'ai eu si peur. Je me voyais déjà à nouveau seule, j'étais ... détruite.

Toute pleine d'espoir, à nouveau, elle se remit à penser au futur malgré elle.

Durant le baiser, il agita ses oreilles, respirant rapidement, comme si il percevait autre chose... En effet, c'est bien ce qu'il pensait, c'est sans doute pour ça que certaines louves se montraient un peu plus loquaces, envieuses parfois... C'est la saison des amours, pour les loups en tout cas.

Il prit un air un peu bête sur le coup, accompagné d'un sourire gêné, tiré en coin, le regard traduisant un léger supplice du genre : "Pourvu que sa demande d'antan ne remonte pas à la surface" car oui, Marlu' lui avait bien parlé de famille.

Bien que ces intentions dans ce monde était tout sauf avoir une famille aussi rapidement après avoir vu son premier amour, enfin... c'est pas qu'il ne voulait pas pensa-t-il. C'est qu'il n'avait pas les épaules pour être père... pas maintenant... Et si ça me tombait vraiment sur le museau ? se disait-t-il. Il devrait faire avec, aider Marlu' dans tout son quotidien, il avait idée de ce que c'était dans un sens. Les autres louves de la meute qui mettait bas, suivit des couinements, des mâles qui chassaient et ramenait de quoi nourrir la mère... Tout ceci le fit faire un bon, le regard ailleurs, l'échine légèrement relevé, la tête un peu retroussé sur le corps, les pupilles complètements rétractées.

Un autre visage sortait de Zéro, trop de choses à penser d'un coup, lui qui est organisé et structuré dans son esprit... Il secoue légèrement le museau, essayant de reprendre un air normal, les pupilles toujours aussi petite et une oreille qui tique méchamment.

-Hum... héhé, ne t'en fais pas ma belle, touuuut va bien ! Parfaitement bien ! Je suis la maintenant, hein ? Prenant suite à ces mots, un large sourire forcé.

Marluxia observait Zéro', il avait drôlement changé, en quelques secondes, après le baiser. Qu'est-ce qu'il pouvait bien se passer ? Après tout, elle n'avait rien changé à ses habitudes ... Elle était toujours la même Marlu' ? A moins que ... Peut-être que la période de la louve troublait le jeune mâle devant elle ? C'était peut-être ça ! Elle devait en avoir le coeur net ! S'approchant des oreilles de Zéro, la louve rose lui glissa quelques doux mots aux oreilles.

- Tu es tout étrange mon mignon ... dis moi, c'est à cause de mon odeur ? Tu sais ... C'est à cette période, que les couples se lient vraiment. Avec tout ce qui s'en suit ! Si tu veux saisir ta chance, c'est maintenant ! On ne sait pas de quoi demain est fait, mais une chose est sûre. Mon demain sera avec toi ! Dépendant tes actions sur les prochains jours, nous serons peut-être plus que deux, à vivre ensemble.

Elle avait le regard brillant de malice, alors qu'elle lui offrait ses petites messes basses. Si heureuse de pouvoir un peu tourmenter son loup.

Mince pensa-t-il, elle revient à la charge avec ça. Lui dire non, c'est contre lui faire plaisir, mais cette odeur, ces paroles... "Niaaaarh"... Niaaaarh ? C'est donc sa ta réponse ... ? Faut être plus franc !
Secouant vivement la tête, déblayant un peu son esprit... hum bon, pas qu'un peu, énormément même, fallait dire quelque chose et vite, n'importe quoi !

-Euuuh ?... Si tu veux ma belle ? - Mauvaise réponse... Tu vas subir les conséquences... C'est comme si un ange gardien avec une petite auréole à côté tapait fortement le front de Zéro. C'est vrai, pourquoi ne pas lui dire la vérité. C'était difficile avec les évènements... elle semblait tellement brisée... Tout ce qu'il voulait c'était lui faire plaisir parce qu'il n'avait que d'yeux pour elle.

Sourit tendrement, observant Zéro. Elle vint lentement passer son museau sous la gueule du loup face à elle. Amoureusement, tendrement. Venant lui laper la joue avec amour, les yeux clos. Elle lui attrapa doucement une oreille entre ses crocs, le taquinant avec plaisir.
Il était si mignon. Si gentils. Si parfait.

- Zéro ... Mon amour ... Quand tout ça sera terminé, nous mettrons ça en route, si tu le veux toujours.

Elle lui souriait tendrement, venant l'embrasser à nouveau.

- A présent ... Profitons de nos retrouvailles comme il le faut ! La nuit est déjà tombé ... C'est l'heure aux amoureux ... De s'amuser !

Alors qu'elle ne lui laissait pas du tout le temps de répondre, elle le plaqua au sol ... Et entrepris de profiter de la nuit avec lui. Dans de langoureux câlins. Et nous passerons les détails du reste !

Suite à la nuit folle qui venait de se passer pour les deux amoureux, une chose est sûr, Zéro ne pourra jamais se passer de Marlu'. Elle représentait ce qu'il n'avait pas eu autrefois. L'amour, la tendresse, la compassion. Elle lui créait un équilibre sans ça, il partirait rapidement dans ses folies, car oui, au fond de ce loup, dormait un esprit sadique, celui qui cherchera à expérimenter les meilleures souffrances et qui aidera volontiers à faire partir le pauvre malheureux qui souhaite en finir.

Alors qu'il s'échappait doucement des pattes de sa douce, se relevant, il fit rapidement un tour d'horizon, constatant que malheureusement le terrain lui, est resté le même, un désert...

Le soleil commençait déjà à taper de son côté, et le ventre du loup ne faisait qu'hurler à la famine.

-Marlu', réveilles toi ma belle, faut vraiment qu'on parte d'ici... Je sais pas si je tiendrais un chasse. Les pattes tremblotantes, la nuit de folie était sans doute une mauvaise idée vu son état de santé générale. Ca n'a fait que l'affaiblir un peu plus, toutes les ressources corporelles commencent à manquer et son corps ne fait que lui rendre la pareille d'une telle maltraitance.

Elle rêvait. Tout ce qu'elle faisait à présent n'était qu'onirique. Le monde ne cessait de tourner, de changer de forme. Tantôt, elle se voyait dans un énorme champ de fleurs. Les odeurs de chaque plante venaient caresser son museau, de si douces flagrantes. Sucré et volatiles, chaque caresse à son museau lui fit frémir le poil du dos. Cette fourrure rosée parvenait à, parfois, disparaître au centre de certaines parties de la végétation. Car, à vrai dire, la louve ne se trouvait pas seule ici, non. Il y avait, au loin, un jeune petit loup qui semblait chercher Marluxia dans ce paradis. Il sautait, de droite à gauche, en avant parfois. Et toujours, il s'approchait, tel un prédateur sur la piste sanglante d'un animal envers lequel il n'aurait qu'une envie charnière. Là, le petit semblait chercher par amusement. Et, aux bruits de rire qui s'échappaient de l'endroit divin, tout laissait croire une telle chose. Qui était ce petit ? Une chose était sûre et certaine, Marluxia faisait tout pour lui échappait, et gardait un grand sourire aux babines. Ce sourire, le même que lorsqu'elle passait du temps en compagnie de Zéro, ce loup si spécial à ses yeux, celui qui lui offrait dors et déjà sa nouvelle vie. Lui, lui faisait confiance, et elle ne pourrait jamais s'opposer à ses envies. Elle était à présent, à lui. Tout comme, réciproquement, le loup était à elle. Ce sentiment, la Rose ne l'avait jamais sentis pour personne d'autre avant lui. Elle ne le sentirai sans doutes jamais pour personne d'autre, dans tout les cas. Car décision fut prise, il y a de ça quelques temps déjà, que Zéro serait la seule personne à qui elle offrirait tout ce qu'elle pourrait. Leur dernière nuit ensemble était la preuve qu'elle ne reculerait devant rien, afin de le garder à ses côtés ? Les changements opéraient déjà, dans le caractères de Marluxia, mais malgré tout ça, elle restait ce qu'elle était. Agissait-elle encore par égoïsme ? Par envie de simplement avoir ce qu'elle voulait ? Oui et non, sans doutes y avait-il de l'égoïsme dans ses gestes, sans doutes avait-elle essayé de manipulé Zéro quelques fois, pour qu'elle ne la suive qu'elle, elle et elle seule ! Mais, dans un sens, il était encore là, à ses côtés, malgré tout ce qui avait pu se passer autour d'eux, ainsi qu'entre eux. Cette dernière soirée, fut un cap qu'elle l'avait plutôt forcé à passer. Enfin, forcé fut un grand mot, si tant est compté qu'il n'avait en rien cherché à la repousser, bien au contraire. Tout deux eurent profiter de ces ''retrouvailles''.

Et c'est au petit matin, qu'un Zéro démunit de forces se mit à essayer de reveiller une Marluxia vaseuse et épuisée elle aussi. Ouvrant lentement ses yeux, elle se mit à sourire à son compagnon. Heureuse de voir qu'il tenait debout, malgré le fait que chaque parcelle de son corps se mettait à trembler sous chaque mouvement de ses muscles sous sa peau et sa fourrure. En tout signe de salutation, le museau de la jeune louve rose vint lentement se taper à celui de Zéro, tandis que la louve lui décrochait un doux sourire tendre, amoureux et sincère.

- Oh, bonjour mon Zéro. Elle n'arriva pas à réprimer un fin petit rire. Tu m'as l'air plutôt en manque de force, les folies de la nuit précédente se font encore sentir ? Tu m'excuseras … je vais plutôt prendre mon temps pour me lever je … me sens plutôt … nauséeuse ce matin. C'est plutôt rare mais bon … Tu m'en veux pas, j'espère ? Je fais au plus vite que possible …

Alors, sur ses paroles, elle prit le temps qu'il lui fallut, afin de se remettre sur ses pauvres petites pattes tremblantes et frêles. Elle se détourna lentement de son mâle, et se mit en marche, reprenant la route qu'ils avaient fait. Mais en sens inverse, afin de retourner vers les contres plus agréables à vivre, en cherche de nourriture, peut-être que, sur la route, un animal sauvage se laisserait voir. Et sans doutes attraper ! Marluxia doutait de leur compétences à tout deux, à pouvoir rentrer le ventre vide, et leurs forces envolées. Surtout, qu'elle ne se sentait pas très bien. Ses conditions physiques, son état de santé, son ressentiment …

Peut-être que ce n'était rien … Ou alors, son plan avait fonctionné … Et pour le coup, le pauvre Zéro en prendrait un coup plutôt violent. Elle sourit, offrant de sa douce voix, quelques paroles vers son loup.

- Aller, en route ! On va chercher à manger ! J'ai une de ces faims, je pourrais manger pour deux !
Venait-elle de semer un faible doute dans son esprit ?

Zéro se tenait sur ses pattes, légèrement tendues, luttant contre la fatigue et la faim, observant Marlu' se relever avec peine. Étrange que cette louve soit nauséeuse comme ça. Sans doute quelque chose qui ne passait pas se disait-il. Enfin bon, les temps qui courent, il est difficile de dire si c'est dû à une mauvaise consommation, un animal qui passe pas ou autre, après tout, il ne savait pas réellement ce qu'elle avait fait depuis et ça commençait à l’inquiéter.

-Marlu', tu es sûr que ça va ? C'est bizarre que tu sois comme ça d'un coup. T'as pas mangé quelque chose de mauvais ou autre ? Sinon, j'ai de quoi calmer la nausée hein ! Tu as juste à me le dire si elle te prends trop l'estomac et j'essaye de te régler ça !

Zéro ne se doutait absolument pas de ce que Marlu' lui réservait. Après tout, cette nuit l'a un peu plus embrumé l'esprit que d'habitude, il n'avait plus réellement la tête à ça. Mais si jamais c'est le cas, il s'en rendra bien vite compte, les louves attrapent rapidement un petit ventre quand elles attendent des petits.

Alors qu'il se mis aux côtés de sa douce, il lui interrogea, dans un pas affaiblit, cherchant à tenir le rythme, malgré qu'il dévoilait une lutte contre son corps, cela faisait plus de deux jours qu'il n'avait rien avalé, et il venait de donner la dernière ration de plante pour au moins redonner un coup de fouet temporaire.

-Dis voir ma belle... j'espère que tu as des forces, je tiens presque plus... Bon sang... *Zéro serra les crocs, son corps décidait d'arrêter là, tombant au sol* J'tiens plus... tant pis, laisse moi là.

La louve s'était mise à rire, alors que son compagnon ne semblait pas comprendre ce qu'il se passait sous son museau. Pourtant, les choses semblaient plutôt limpide, pour Marluxia. La rose semblait hésiter à lui répondre. Comment prendrait-il les choses, alors qu'elle même pouvait sentir qu'une chose venait de se passer ? Elle voulait s'amuser, prendre les choses à la rigolade. Malheureusement, pour le coup. Les choses ne tourneraient encore pas comme elle l'aurait souhaité. Il fallait croire que ce fait, de chercher à toujours aller dans le sens contraire de ses idées, devenait un sport habituel avec chaque personne ! Même son compagnon qu'elle aimait tant ! Et c'est donc avec un regard de stupeur qu'elle fixait son Zéro à elle. Son loup d'amour, qu'elle rêvait de rejoindre dans sa tanière. S'écrouler au sol.

- Zéro ! Non Zéro ! Mais qu'est-ce qui tu me dis là ?! Tu crois réellement que je vais te laisser ici, seul ?! Si tu dois rester, je resterai à tes côtés, quoi qu'il arrive !

Elle s'était glissé face à son museau. Complétement folle d'inquiétude. Ce sentiment était palpable dans l'air, il collait à la peau. Il se voyait dans son regard. Faisant se dresser sa fourrure rose sur son corps. Après tout, Zéro était tout ce qu'elle avait au monde ! Enfin pour l'instant, elle devait lui dire ! Pour qu'il trouve un peu de force ! Elle aurait souhaité qu'il l'apprene, au fur et à mesure du temps. Sans rien lui dire, le laisser découvrir sur le mois l'avancée de la chose … Mais aprs tout, le temps semblait être compté. Elle n'avait plus que des restant de force, grâce à son compagnon, qui lui avait offert ses étranges plantes, capable de la requinquer. Mais, peut-être arriverait-elle a trouver quelque chose a lui faire manger ? Rien qu'une petite proie. Par pitié, elle ne demandait rien de bien faramineux ! Un petit lapin ? Un oiseau perdue ?

- Ecoute mon Zéro … Ne bouge pas ! Je vais voir ce que je peux faire, d'accord ? Essaye de te reposer, je vais voir tout autour si il n'y a rien que je puisse d'apporter, je reviens vite, mon amour. Crois en moi, comme je crois en toi depuis le début, d'accord ? Tout ira bien, je te le promet ! Fais le pour nous …

Elle lui lapa le museau, puis s'enfuit à toutes jambes, cherchant dans la zone, quelque chose qu'elle pourrait lui offrir à manger. La peur au ventre, elle courait en tout sens. Brûlant ses forces, mais trouvant dans l'adrénaline, un compagnon divin pour tenir. Et ce n'est, qu'après un temps qui aurait pu sembler une éternité aux deux amants. Que la louve revint, tenant ce qui semblait être un lapin entre ses crocs. Il n'était pas petit, mais il n'aurait jamais servit à caler une faim digne d'un loup dans le besoin, comme son Zéro adoré. Elle s'approche, à pas de loup, venant frotter son museau à celui de son compagnon. Déposant le petit animal entre ses pattes avant, le souffle court, haletante. Elle le poussait délicatement, comme pour voir si il réagissait encore. Elle tremblait de peur. Larmoyante.

- Je t'en conjure, pour tout l'amour du monde. Mon Zéro … Tiens le coup. J'ai … trouvé un petit animal. Mange le … il t'aidera à reprendre des forces … S'il te plaît, ne m'abandonne pas. Tu es tout ce que j'ai … Tout … Ce que nous avons. Souviens toi... Ce que nous avons fait hier soir, souviens toi dans quel état j'étais. Si je suis malade aujourd'hui c'est qu'il y a une bonne raison, je le sens, il y a eu un changement en moi. Tu sais très bien ce que ça veut dire, Zéro, tu es soigneur, tu dois en avoir l'habitude, avec ta meute, non ? Je t'aime … Et même si je dois te traîner jusqu'à chez toi, je le ferai. Jamais, Ô grand jamais, je ne t'abandonnerai. Si tu meurs. Je me laisserai mourir, à tes côtés. Car sans toi, c'est ma raison de vivre qui s'écroule. Tu es le dernier pilier de ma vie en ruine. Celui qui tient encore mon coeur en haut. Qui l'aide à voir le monde autour de lui, qui lui rend joie, envie, sourire. Tu m'as recréer, Zéro. Avant que tu n'arrives, j'étais une louve morne. Egoiste. Je change, grâce à toi. J'ai envie de tout partager à tes côtés. Je veux te rendre heureux.

Elle pleurait à chaude larmes, alors qu'elle parlait. N'arrivant pas à se retenir. Son coeur souffrait, de voir ainsi son compagnon souffrir de la faim. De la douleur de ses muscles. Pourquoi ce monde semblait si cruel avec elle ? Elle pouvait subir tout, si Zéro était à ses côtés. Tout les malheurs du monde. Mais, par la pitié des dieux, du monde et du reste. Elle ne pouvait rien faire, à l'instant présent, que de voir le mâle en qui elle plaçait tout son amour souffrir. Il semblait mourir à petit feu, sous son museau. Et elle, impuissante. Le regardait. Avec l'espoir que le lapin servirait à lui sauver la peau. Avec l'angoisse qu'il soit déjà passé de l'eau côté. Avec le regrêt, d'avoir fait l'erreur d'un jour, devenir un poids pour lui.

Une chose était sûre. C'est qu'à l'heure actuelle. Marluxia semblait brisée, et incapable de rien faire. Si tant est de pleurer toutes les larmes de son corps. En fixant son compagnon.

Zéro était étalé au sol, soufflant très doucement, son esprit laissa son corps quelques instants, le plongeant dans un sommeil temporaire, une sorte d'alerte histoire de remettre les pendules à l'heure. Ce sommeil était léger, car même s'il semblait dormir, il entendait tout autour de lui, le vent, sa louve lui parler, sa voix secouée par la peur, il voulait lui répondre, mais son corps refusait catégoriquement d'agir, au moins un moment. Lorsqu'elle partit en quête d'une proie, Zéro rêvait.

Il rêvait pendant un instant qu'elle soit de nouveau accepté, que la meute reprend son battant d'antan, l'envie de vivre pleinement. Puis cette vision s'arrêta, le plongeant dans un lieu blanc, tout blanc, dénué de paysage, relief et autre décors possibles. Il dit quelques mots, qui étaient suivit d'un écho presque sans fin. Il se mit à courir sans vraiment savoir où il allait, ce terrain semblait infini et surtout... effrayant. Effrayant dans le sens ou, il n'y avait rien d'autre que du blanc, partout, ça semblait briller, on aurait cru que c'était ce que racontait les loups lorsqu'ils étaient à l'article de la mort. Mais alors... cela voulait dire que c'était le cas pour lui ? Qu'il jetait l'éponge ?

C'était hors de question, impensable pour lui, alors que sa compagne revenait, il sentit la douce caresse qu'elle pouvait lui offrir, elle lui parlait de nouveau, entendant un mot sur trois, c'était plus un brouha qu'autre chose. Cependant une chose l'interpella, le lien étrange entre la soirée et la phrase qu'elle vient de dire, oui il avait bien entendu « un changement en moi ».

C'est alors qu'il décida de se battre, sortir de cette léthargie. Son esprit se réveil, se déchaîne, reprenant son corps, faisant doucement ouvrir les yeux de Zéro. Ses iris rouge sang scrutant d'un regard faible sa louve éplorée, puis portant son regard sur la proie à ses pattes.

-Ma chérie... Je suis la... Tout va bien se passer, on... on est des battants, hein ? Tirant un léger sourire, avant de commencer à manger ce que sa douce compagne lui avait apporté, cependant il ne voulait pas tout prendre pour lui. Alors qu'il avait le museau ensanglanté de son repas, il poussa la carcasse avec son museau, laissant une part à celle qu'il aime.

-Tiens ma puce... Prends en toi aussi, tu as du te tuer à la trouver... Je ne t'ai pas donné ma dernière plante pour que tu t'étales comme moi dans à peine cinq minutes. Prend des forces toi aussi, on en trouvera d'autres en chemin, je te promets que je tiendrai. Je sais que tu vas pas vouloir et que tu veux tout laisser pour moi, mais je ne veux pas que ce soit un cycle que l'on tombe chacun notre tour, alors s'il te plaît, mange toi aussi.

C'est alors qu'il regarda sa louve, implorant de finir ce qu'il avait laissé. Trouver une proie dans une zone quasi désertique est presque impossible et sa louve à sans doute fait un effort considérable pour le faire. Il souhaite simplement qu'elle ne refuse pas, et que ce qu'elle a fait, va le faire tenir une prochaine chasse.

Marluxia fixait donc Zéro, à présent. Elle s'était mise à manger, suivant ce que son mâle lui disait de faire, car après tout, elle était sous ses ordres, en tant que femelle ! Dévorant donc lentement la seconde partie du lapin, son regard n'arrivait plus à décrocher de celui de son loup. Puis, une fois la bète terminée elle prit la parole.

- Tu sais, mon loup... J'ai eu peur pour toi, j'étais prête à y laisser ma vie, à présent, pour t'aider ! Mais ...

La louve regardait son ventre, puis souriait à Zéro, venant tendrement lui laper le museau.

- J'ai trouvé la force de le faire, car tu m'avais donné cette plante ! Mais aussi, grâce à mes sentiments !

Marluxia s'approcha jusqu'à se coller à Zéro, se frottant à lui, cherchant comme à lui offrir la force de se redresser de part son amour.

- Tu sais ... Notre futur se trace lentement, mon amour. Nous aurons une famille ! Rentrons, hein ?

Elle se mit à rire, tandis qu'elle laissait son regard caresser son corps. Attendant qu'ils trouvent tout deux la force de rentrer !