I want you and you will become mine!

Je me promène tranquillement dans ce territoire dangereux, mais pourtant si magnifique. J'ai pu avoir une nouvelle journée de repos. Je les adore, vraiment, mais de temps en temps, ça fait du bien de pouvoir soufflé un peu.

J'ai donc décider de me rendre à la cascade de Pain. Sa dernière visite remontait à longtemps. J'espère y trouver un charmant jeune loup sur le chemin, ou dans le lieu même.

Plongées dans mes pensées, je marche sans regarder devant moi. Je pense à mes loupiots. Et aux mâles que j'ai charmés... Et à Veipper... Veipper, tu ne le sais pas, mais je t'aime, depuis tellement longtemps, dès la première fois que nous avons tenter une relation. Mais du jour au lendemain, tu m'as plantées là, sans retour en arrière, sans aucune explications... Et moi, je continues de t'aimer, de te courir après...

Tant que j'entre dans le lieu, je percute un loup. Avant même de voir qui il est, je le sais, je le sens. Je connais son odeur par cœur...

"Bonjour Viepper, ravie de te voir. Comment vas-tu ? "

Ainsi donc ma routine se renouvelait à l'infini, et le tout dans un cercle vicieux des plus complexes. Je n'étais pas grincheux mais réaliste, pas mécontent mais las. Mes compagnons du clan "brûlés-vifs-au-cinquième-degrès" avaient pourtant du mal à comprendre ça. Trop de routine, tue la routine. C'est pourquoi aujourd'hui n'était pas vraiment un jour comme les autres. Je m'étais trompé d'onguent sur la brûlure qu'un guerrier s'était chopé à cause d'un feu de forêt. Du coup la blessure avait commencée à virer au vert et une mousse végétale bizarre avait commencée à la recouvrir. J'ai pu rattraper le coup à temps mais je crois que mon patient n'a pas trop aimé mon étourderie puisque maintenant je suis bloqué à la Cascade de Pain en attendant de me faire un peu oublier...

Le souffle coupé et haletant comme pas permis, Veipper s'accorda donc quelques minutes de pause pour reprendre son souffle. Son compère blessé n'avait pas beaucoup aimé le traitement privilégié que lui avait fait subir le guérisseur, du coup il lui avait couru après pour le mordre jusqu'à la frontière du repère du clan. Pour une fois que l'erreur de traitement n'était pas de sa faute, il s'en prenait quand même plein la truffe, c'était incompréhensible. Le grand loup tricolore n'avait pas eu peur mais si il avait moyen d'éviter de se faire contaminer par la salive des autres via une morsure pour attraper le virus de la connerie universelle, alors il le prenait. Il regarda derrière lui pour voir si le guerrier le suivait toujours et il ne put réprimer un petit rire narquois en voyant que non.
Faire du sport, c'était bien pour les autres. Lui il répondait juste à son devoir de guérisseur, il se contentait de faire ce qu'il avait à faire... rien de plus. Enfin, les erreurs de dosages et de soins n'étaient qu'un petit bonus pour pimenter son quotidien de temps en temps, mais il soupçonnait ses compagnons de savoir qu'il le faisait exprès. Qu'importe.
Il trottina avec un enjouement assez louche sur un petit sentier qui se présentait par là. Il n'avait pas l'intention de retourner jouer les intrus en territoire ennemi, donc il se contenta de tourner en rond autour de la Cascade.

C'est le vent et l'odeur de quelqu'un qui approchait qui lui fit relever la tête et s'arrêter. C'était un parfum qu'il ne connaissait que trop bien et pour lequel il avait eu quelques gros attachements par le passé. C'était un parfum qui signifiait "amour" pour lui à une certaine époque. A l'heure actuelle, c'était peut être le seul parfum au monde capable de lui crier intérieurement "alerte-rouge" ou "danger imminent", mais trop tard, déjà la belle approchait...
Elle ne semblait pas l'avoir vu, mais elle était trop près pour qu'il tente une esquive un peu plus loin, du coup il ne bougea pas et fit semblant de ne pas l'avoir vue.
Naturellement il se sentait toujours un peu bébête en sa présence, il ne savait jamais vraiment comment réagir avec elle, elle était si douce, si fragile... Si dangereuse.

Il mima un loup surprit quand la demoiselle le percuta. Et sa voix si douce, si mielleuse, si sensuelle, si... Il se racla la gorge pour couper le fil de ses pensés. *Nononononon tu m'auras pas ! Ce petit jeu ne prend pas avec moi !*

- " Hmmmm Bonjour Hiwell. Moi aussi je suis content de te voir, tu as l'air radieuse aujourd'hui ? Il réfléchit un instant à la question "tu vas bien ?", tendit l'oreille pour savoir si on entendait toujours les grognements de son patient en colère, et voyant que non, il reprit avec le sourire : Tout va à merveilles ! Vraiment, pas possible d'aller mieux." il ponctua la fin de sa phrase par un sourire trop beau pour être vrai pour appuyer ses dires.

De là, il se releva et fit mine d'épousseter les épaules de la belle, comme si en le heurtant elle s'était recouverte de poussière. Il n'avait aucune raison de faire un truc aussi débile, mais il en avait envie. Sans doute par nervosité.

[Voilà ma Niwie, enfin une réponse. Je suis encore navrée du temps d'attente, et j'espère qu'elle te plaira. Bisous ^^]

Veipper, quel plaisir de le trouver là, sur mon chemin, le percuter puis ensuite, lui parler. Parce que oui, je l'aime tellement, que même le percuter est un plaisir. Après tout, même si ce n'est pas tout à faire ce don je rêve, c'est un contact... Oui, je sais, dans ce genre de moment, c'est à dire chaque fois que je le croise, LUI, je me fais l'impression de devenir une godiche sans cervelle. Pas croyable... C'est limite si je me mettrai pas couchée par terre, passant des heures à le regarder en bavant... Non mais je vous jure ! "Aller ma grande, reprends-toi enfin !"

Je me reprends et lui demande donc comment il va, lui signalant, comme à chaque fois, que je suis ravie de le voir. Il me répond qu'il est également ravi de me voir et je me sens fondre sur place. Et en plus il me trouve radieuse ? Mais que demander de plus ! Mais alors qu'il répond à ma deuxième question, je sens qu'il ment. Il n'a jamais réellement pu me mentir. Je le lui laissais juste croire, pour lui donner l'illusion de ne pas être trop attaché, je savais qu'il n'aimait pas trop ça...

Puis il se lève, et me nettoie gentiment l'épaule d'une poussière imaginaire qui aurait pu se placer là. "Il me touche, il me touche, je vais perdre pied !!!!" " Avouez-le, ça en devient pathétique n'est-ce pas ? Je lui souris discrètement, histoire de ne pas l'effrayer non plus. Le faire fuir est bien la dernière chose que j'ai envie de faire. Je parvins finalement à reprendre à peu près contenance et je finis par lui lancer :

— "Je suis vraiment navrée de t'avoir bousculé, je ne regardais pas où j'allais. Sinon, toujours guérisseur et farceur à la fois ? Tu t'es encore attiré des ennuis, n'est-ce pas ? Qu'est-ce que tu as fais cette fois, j'ai bien envie de rire un peu, comme avant..."

Oui, à une époque, toutes les farces qu'il faisait et le résultat de celles-ci, il me les racontait. Et qu'est-ce que je pouvais adorer ça. L'entendre raconter ce qu'il avait fait comme farce, ou bêtise, parce que ça lui arrivait aussi de ne pas faire exprès, et comment le patient réagissait... C'était souvent très drôle. Et je dois avouer que cette époque me manque. Je l'aime, et je l'aime toujours, et je n'ai toujours pas comprit pourquoi du jour au lendemain il m'a plantée sans plus vouloir rien avoir à faire avec moi. C'était pourtant si bien... Une véritable idylle.... Ah nostalgie, quand tu nous tiens...

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