La douce chaleur du Soleil caressait mon pelage & me procurait une merveilleuse sensation de bien être & de sécurité. Je me délectai de sa présence réconfortante, il y a bien longtemps que je ne m'étais pas sentie aussi bien. Depuis que mon frère à disparue, enfaite. Mais je ne devais pas y penser, la douleur & l’inquiétude étaient toujours présentes & n'attendaient que mon signale pour me faire souffrir. Pour le moment, je profitais de la beauté du paysage. J'ai toujours aimé cette clairière, Kinse & moi y allions souvent pour chasser ou parler, ce lieu me rappelait de bons souvenirs. Je me souviens qu'on s’allongeait face à face dans l'herbe verte souple, qui nous chatouillait le ventre, nous nous installions le plus souvent dans l'ombre d'un grand chêne qui devait sûrement être très vieux. Puis, nous nous contions des histoires ou résistions le nom des fleurs qui poussaient à nos pattes. Coquelicots, pâquerettes, marguerites & boutons d'ors... Toutes étaient d'un couleur sublime, paraissant briller au milieu de la prairie. J'inspirai profondément. L'air était pure & des parfums se mélangeaient pour former un ensemble très enivrant. De loin, j'observai un troupeau de biche & de cerfs brouter tranquillement, me jetant quelques fois des regards méfiants ; je les regardais apparemment trop à leur gout. Mais j'avais déjà manger & même si leur odeur alléchante me parvenait, je n'en faisais rien. Je n'avais pas envie de causer de tord en tuant le nouveau né qui gambadait joyeusement autour de sa mère. Je souriais à chaque fois qu'il tombait, il avait l'air si frêle... Il avait de la chance, moi aussi j'aurais aimé recevoir les coups de langue que sa mère lui gratifiait quand il venait l'embêter, j'aurais juste aimé que se soit mon frère qui le fasse. Mon cœur se serra. Je ne devais pas y penser, pleurer ne servirait à rien. Il reviendra de lui même, je le sais, peu importe le temps, je sais, je suis certaine qu'il reviendra ; pour moi.

» Ne tarde pas trop... Murmurai-je, espérant qu'il m'entende.

Je fixais à présent les nuages, j'adorais les regarder progresser à travers le ciel bleu. Il faisait beau aujourd'hui, & ils étaient plutôt rares & ne représentaient aucune forme particulières. Je baillai. La chaleur me berçait & mes paupières se faisaient lourdes, & bien que j'eus déjà dormis il y a quelque minutes, le sommeil m'invitait encore dans ses bras douillet. Comment y résister? Je fermai les yeux & me laissa aller dans mes pensées... J'étais dans une espèce de transe, c'est sûrement pourquoi je ne régis pas quand un bruit proche vint percer ma petite bulle de rêveries. Je clignai tout de même des yeux, car j'avais froid. Le soleil ne me parvenait plus. Une forme floue se tenait devant moi, sombre, avec autour d'elle, le halo lumineux de l'astre solaire.

Il y avait effectivement quelqu'un. Je ne pouvais sentir son odeur à cause de celle des fleures qui étaient tellement présentes qu'elle la masquait totalement, mais à sa silhouette fine & gracieuse, je pus dire que c'était une femelle. Toujours allongée je la regardais un petit peu bêtement, fixement. J'étais encore un peu endormie à le halo lumineux autour d'elle me faisait plisser les yeux. Mais le Soleil se couchait, & l'horizon devenait orangé & rose, j'eus donc moins de mal à la voir. Elle était blanche & paraissait briller au milieu de ce champs de couleur pimpantes. Elle avait des iris bleu, de la couleur familière du ciel. Comme les miens. Ce premiers caractéristiques qui nous étaient communs devaient être un bon signe, & même si elle n'était pas forcement de ma meute, nous pourrions peut-être parler un peu? Cela pourrait assurément combler le manque de dialogue & de rire dans mon cœur. Elle me salua, d'une voix enjouée, paraissant contenue. Mais j'étais contente qu'elle engage la conversation, j'avais une folle envie de converser! J'étais en pleine pleine forme après ses longues siestes. J'étais fraiche & disponible! Je commença par me lever pour ne pas lui manquer de respect, surtout que je n'aimais pas regarder les loups de vas, & qu'eux, le fasse de haut.

» Bonjour. Dis-je poliment.

Peut-être aurais-je dut y ajouter un peu de joie e de fantaisie dans ce thon qui paraissait presque forcé? J'avais encore gaffée! Mais la présence d’autrui m’était devenue si rare que j'en avais oublié les instructions. Je m'étais plongée dans un deuil incompréhensible, flottant dans une bulle ou rien ne pouvait m'attendre, sauf peut-être la voix de mon Alpha, & encore, c'était avec peine que je l'entendait. Mais à force de penser, je m'étais dit que Kinse ne serait pas fier de sa sœur... Alors je me suis adaptée du mieux que je pouvais à la situation, restant tout de même à l'écart, avant de me rendre compte que quelque chose manquait. Je vais essayer de rattraper tout ce temps perdue, à présent!

Un silence lourd s'installa & le bruits de la nature refirent surface. Ils m'étaient à présent familiers, je les connaissais par cœur, après tout le temps passer à les écouter, seule & triste. Une légère brise faisait bruisser le feuillage des arbres emprisonnant la clairière, comme un chuchotis. Je dressai les oreilles pour essayer de comprendre leur message. La louve blanche me détaillait, elle avait l'air admirative devant la couleur de mon pelage, venait-elle d'ailleurs? J'aurais tant aimé le lui demander, & si c'était le cas, lui poser des questions sur cet "ailleurs'. J'avais vue le jouer ici, mais peut-être n'existait-il tout simplement pas d'autre "ailleurs". Elle s'attarda sur mes yeux, leur bleus paraissait s'émenter & j'en fus troublée. Je recouvris mes esprits sitôt sa proposition terminée. Voilà : j'avais encore tout gâchée! Comment me débrouillai-je pour être aussi... Inexpérimentée? Mon isolement avait-il effacé toutes les traces de ma sociabilité. Je resta muette, ne sachant que dire devant sa mine triste. Je lui avais donc fait de la peine? Décidément, je n'étais vraiment pas douée. Je ne savais que dire & baissa le regard, faisant mine de m’intéresser à une fourmis imaginaire qui grimpait sur un brin d'herbe vert. Les minutes passèrent sans qu'aucun bruit, excepté ceux de l'environnement, ne vinrent brisé ce silence épais & insoutenable.

» Excuse-moi... Je... Bredouillai-je faiblement.

Ma voix se mêlait au soufflement du vent & je ne savais même pas si la louve blanche m'avait entendue, & je n'eus pas le courage de releva les yeux pour l'affronter. Que pensait-elle de moi? Me prenait-elle pour une petite louve déprimée & fragile? Je ne voulais pas qu'elle pense cela de moi, je pouvais me montrer combattante & déterminée. Heureuse aussi... Ce sentiment me manquait presque autant que mon frère lui même... Une larme coula sur ma joue sans que je me rende compte, je la fixa longuement quand elle vint s'abattre sur le brin que je faisais semblant d'examiner. Suivit d'une autre, & encore d'autre. D'où me venait-elle? Je ne ressentais rien, j'avais d'ailleurs l'impression d'être... Vide. C'était le mot exact, j'étais vide d'émotions, dénuée de toutes expressions, de tous sentiments!

La louve eut un mouvement de recul & pivota sur elle même. Elle aillait me laisser seule, encore une fois, je me retrouverai avec le bruit des arbres & des oiseaux. Comme toujours. Toutes mes rencontres étaient-elles destinées à un échec? Cette échec, plus particulièrement : la solitude. Je ne l'ai jamais appréciée, avant, c'était d’ailleurs mon ennemie. Pour Kinse & moi, enfaite, c'est pour ça que nous étions la plupart du temps ensemble : pour lui échapper, la narguer. Il il y a quelque temps, je l'avais apprivoisée, & nous ne faisions plus qu'un. A présent, je la détestai plus que tout, je la détestai car je me retrouvai continuellement dans ses bras désolants. Mais je sentis le regard bleu de la louve posé sur moi ; je leva le miens. Je fus choquée, j'avais tellement l'impression de me voir... La seule chose qui nous différenciait était nôtre pelage, le mien nuancé de gris, & le sien, entièrement blanc & éclatant. Peut-être aussi nôtre allure, la sienne devait être plus confiante & gracieuse. Je la suivis des yeux alors qu'elle venait s’asseoir à mes côtés, & pas une seule fois, nos iris ne se détachèrent l'un de l'autre.

Devais-je lui faire part de mes pleures? De ma tristesse? Je ne voulais pas qu'elle me prenne en pitié. Je ne voulais pas qu'on l'on me regarde comme une louve brisée, même si c'était ce que j'étais. Mais qui pouvais-je? Tout, sûrement. D'abord l'entêtement à penser à mon frère & vouloir le garder pour moi. Peut-être qu'en parler m'aiderai à l'oublier? A lâcher le poids qu'il avait sur ma conscience déjà bien meurtrie? Je n'arrivai pas à détacher mes yeux des siens, c'étaient comme si ils s’appelaient, voulant s'assembler, se mélanger... Je ferma mes paupières, ma vie était déjà assez bouleversante, & si je me m'étais à penser des choses aussi saugrenues, ça n'allait pas finir bien. J'orientai ma tête de façon à ce que la brise me lèche le pelage & me fasse un peu de frais ; j'avais soudainement chaud. Il fallait prendre une décision, laisser la louve blanche sans réponse n'était pas polie ni gentil.

» C'est juste... Mon frère...

Ma voix sa cassa alors que je prononçais le dernier mot mais mes larmes cessèrent de couler. Mes yeux de nouveau ouverts, ils contemplaient l'horizon. En réalité, je ne voyais rien, rien d'autre que l'image de mon frère, tantôt avec moi, gentil & joueur, tantôt au près de la tribu, sévère & froid. Sa double personnalité m'avait toujours étonné, mais je n'y avait jamais vraiment fait attention. A présent, j'en était plus que choquée & j'en oublia de respirer tellement a poitrine était douloureuse. Je ne tardas pas à voir floue & l'impression de tourner, ce n'est que quand j'entendis la respiration de la louve blanche que j’inspirai une bouffée d'air, suivit d'une autre & ainsi de suite.

J'étais contente qu'elle ne me prenne pas pour une grosse déprimée de la vie, après tout, je n'en était pas une à la base. Seulement, en ce moment,c'était dur pour moi de pendre conscience que mon frère ne reviendra peut-être jamais... Je n’entendrai plus jamais le son de sa voix ironiquement sévère quand il jouait au Bêta sadique, plus jamais, la mélodie de son cœur ne me parviendrait... Plus jamais que je ne reverrais son visage qui m'avait tant de fois fait rire. J'étais triste pour lui car il n'avait pas put réaliser son rêve... La voix douce de la louve blanche m'arracha de mes sombres pensées. Elle avait l'air si gentille, si douce & délicate... Elle voulait apparemment m'aider, me soutenir dans mon "deuil". Peut-être que grâce à elle, je retrouverai le gout de vivre? Elle marqua une pause. Je la regarda. Elle était vraiment belle, avec sa fourrure blanche scintillante & lisse, mais c'était ses yeux qui faisait tout son charme. Il était profond... Tellement qu'on pouvait si perdre à tout jamais. Encore une fois, je détourna les yeux, ne sachant que lui répondre. Bien sûr, j'avais envie de sa compagnie, de lui parler de mes problèmes, mais... Elle devait n'en avoir rien à faire! Elle devait avoir une vie sublime, remplie de fun, pourquoi l'embêterai-je avec la mienne? Parce que j'en avais besoin, plus que tout.

» M... Merci... De m'accorder ta... Compagnie. Répondis-je, un peu confuse dans mes mots.

Je réalisa tout d'un coup qu'il faisait nuit ; je 'lavai remarqué parce que j'avais la luminosité du pelage de la louve avait faiblit, observatrice hein? Bon, je devais lancer un sujet de conversation, depuis le temps que nous étions ensemble, je n'avais pas arrêté de bégayer ou de répondre par seulement quelque mots, je devais bien faire quelque chose pour ne pas une nouvelle fois patauger dans ce silence que je détestai tant! Humm... Mais bien sûre, comment puis-je être aussi bête?

» Au faîte, je m'appelle Leyna & je suis guérisseuse au sein de la tribu des Hurlements du Vent. Annonçai-je plus confiante.

Des Voix de l'Eau? Un frisson me parcourut tandis que je me rappelai de Pandore. Cette louve était aussi glacial que ses prunelles, & son souvenir me faisait froid dans le dos. Perle était comme elle? J’espérai que non... Après tout, elle avait un pelage blanc, censé signifier la pureté nan? Tandis que pandore, elle, avait un pelage digne d'un corbeau, les créatures de Satan, disait-on. Peut-être que Perle la connaissait? Peut-être avait-elle ressentie la même chose en sa présence. Toutes les deux avaient un noms qui commençait par P, était-ce un signe, un avertissement? Nan, il fallait que j'arrête, Perle, ce nom voulait dire qu'elle avait la même pureté à blancheur que les perles qu'on trouvaient dans les coquillages, oui. Ça voulait sans doute dire ça. Un peu plus rassurée, je me leva à mon tour & scruta les horizons.

» Tu as raison. Je pense savoir où se trouve une petite tanière, au creux des arbre. Suis-moi. Dis-je.

Sans attendre sa réponse, je trottina droit devant moi, huma l'air & bifurqua vers la gauche, j'avais déjà passer la nuit là-bas & j'avais pris les soin de bien marquer mon odeur, c'était un lieu tellement beau que j'aimais u retourner, mais je n'avais pas vraiment le sens de l'orientation. Je passa devant plusieurs arbre sans m'arrêter, le mien avait de grande & longue racines, elles me dépassaient même, parfois. Je ne tardas pas à la repérer & me tourna vers Perle, souriante.

» C'est ici! Je suis sûre que tu vas aimer, elle procure une sensation de sécurité & il y fait chaud : les racines absorbent la chaleur du soleil. Expliquai-je, joyeusement.

Je me faufila à la suite de Perle par une ouverture entre deux racines. L'endroit m’accueillit comme une bonne amie. La chaleur à parut me prendre dans ses bras & me recouvrir de son agréable couverture. Je levai les yeux vers le haut de l'arbre, là où les ténèbres régnaient, je n'avais jamais sut ce qui s'y trouvait, mais j'en avais envie. La louve de l'eau parut elle aussi apprécier mon "petit coin de paradis", comme Kinse appelait cet arbre. Elle confirma mes pensées & s'assit. Moi, je me coucha, me délégant du contact chaleureux du sol contre mon ventre.

» De rien. Mais c'est jsute parce que c'est toi. Essaye de ne pas le montrer à tout le monde, c'est un endroit où nous... Qui habite beaucoup de bons souvenirs intimes. Dis-je.

Je lui fis un sourire maladroit & recommença à fixer le sol, jouant avec une feuille à mes pattes. Elle était sèche & orange. L'automne arrivait, non, je ne l'avais pas oublié, le froid me le rappelait sans cesse, mais j'aimais beaucoup quand tous les arbres prenaient cette teinte rassurante, presque invitante. J'adorais aussi produire des tornades & faire virevolter leur feuilles, me joindre à elle... En bref, l'automne était une saison que j'appréciais.

Le silence s'installa une nouvelle fois sans que je puisse intervenir. J'étais assez timide quand il ne s'agissait pas de Kinse, de plus, cette louve n'était pas de mon clan. Peut-être était-elle une espionne? D'ailleurs, elle ne m'avait pas dit son rang, serait-ce à cause de ça? Elle avait pourtant l'air amicale. Kinse me répétait sans cesse que les apparences étaient trompeuses. Peut-être qu'il avait raison. La voix douce de Perle transperça ma bulle d'angoisse & de préjugés.

Elle ne m'avait jamais vue ici? Alors, c'était plutôt elle qui ne devait pas venir souvent, car je passais presque autant de temps dans cette clairière que je le passais avec mon frère. Mais je me faisais souvent discrète, encore une fois, ma timidité reprenait le dessus, & de toute façon, je n'avais pas envie qu'un autre loup s'installe dans mon repère, même si il n'est pas très difficile à trouver, il n'y a qu'à suivre mon odeur. D'ailleurs, j'essayai parfois de créer des tornades, une fois en sécurité dans mon arbre, pour l'effacer. Parfois, j'y arrivai, d'autre fois, non.

» Sûrement parce que je ne cherche pas à me faire remarquer. Quand je viens ici, c'est souvent pour réfléchir, seule. Expliquai-je

J'avais peut-être dit le dernier avec un peu trop d'amertume, le prendrait-elle mal? Je n'avais pas envie qu'elle pense que je voulais absolument qu'elle s'en aille pour que je puisse cogiter comme je le fais d'habitude. J'avais plutôt envie qu'elle reste. Elle n'avait pas forcément à parler, juste à être là. Je baissa lamentablement les oreilles, la honte de moi même m'accablant de toute part.

Perle ne dit rien. Que pouvait-elle dire, de toute manière! Comment pouvais-je être aussi maladroite, il fallait vraiment que je reprenne confiance en moi, sinon, je vous dis pas le merdier... Surtout pour mon rang, aurais-je trop honte de parfois, être forcée de faire souffrir des loups pour extirper la noirceur de leur corps? Ma gorge se noua. Si je n'y parvenais pas, je tomberai dans un deuil, & cette fois, sûrement sans fois, de n'avoir sut aider & sauver un loup. Je releva la tête, surprise, suite à ces paroles. Pensai-t-elle ce qu'elle venait de dire, ou c'est juste pour remonter mon moral qui est au plus bas. Je la dévisagea. Elle avait l'air sincère. Pourtant, mon pelage était gris, & le gris exprimait la maladie, la déprime, justement. Comme quoi, c'est un peu bête vu que je censé sauver des loups.

» & bien... Merci, je... Je...

Comment pouvais-je la remercier. J'étais bien trop timide pour lui retourner le compliment, & bien trop modeste pour m'en vanter - d'ailleurs, ce n'aurait été que mensonges, si je l'aurai fait.

» Ahem. Toussai-je, histoire de rompre le silence. Si je peux me le permettre... Hum... Toi aussi... Surtout tes yeux. Ils sont si... Si...

J'avais perdu mes mots. Mais comment qualifier tant de beauté... Tant de profondeur... Comment? Aucune idée, je ne pus donc exprimer la suite de ma pensée & baissa le regard, me concentrant une nouvelle fois sur la feuille sèche & morne à mes pattes.

Elle me répondit sur un ton joyeux, visiblement touchée par mon compliment. En tout cas, elle avait ressentie la même chose que moi, cette... ressemblance ne nous laissais toutes deux pas indifférentes. & j'avais moins l'impression d'être dingue. Tandis qu'elle parlait, j'avais relevé les yeux & les avaient plongés dans les siens. C'est vrai qu'on dirait qu'on contemplait son reflet dans l'eau, mais que des vaguelettes venaient brouiller le reste de notre corps pour qu'on ne puisse seulement voir ses iris bleus. J'étais ailleurs, sûrement en train de me noyer dans cet océan qu'est le bleu de ses yeux, c'est sûrement pour ça que je ne réagis pas tout de suite quand elle me dit que j'étais un peu timide. Cinq seconde après je sursauta & lâcha un pauvre :

» Hein?

Pourquoi j'avais dit ça? Les mots, si on peut le qualifier de mot, étaient sortis tout seul, je n'avais même pas ut le tant de penser à ma réponse que pop! Elle est sortit sèchement de ma gueule. Je m’empourpra, bien que ce ne pusse ce voir sous mon pelage & baissa la tête. J'avais été idiote de lâcher ça, comme ça, surtout que j'avais très bien compris ce qu'elle m'avait dit. & oui, j'étais timide, mais bon... Parfois, je ne jugeais pas nécessaire de sortir de ma bulle juste pour parle à un loup. Je me faucalisa sur la début de sa phrase, toujours les yeux rivés sur ma chèèèèère feuille!

» Moi aussi. Euh... Moi aussi je suis contente de t'avoir rencontre parce que je... Bah... Euh...

Une patte enveloppa ma précieuse feuille & l'emporta avec elle. Frustrée, je releva la tête & mes yeux se scotchèrent à ceux de Perle. Aussi leu que la mer, il me fit perdre le court du temps, je pourrais dire. C'était en faîte, une impression de flottement, comme si un bruit sourd m'assourdissait, & que toutes les couleurs se dirigeaient vers un seul & même point. Perle. Ces yeux redoublèrent d'intensité, & j'avais peur que les miens ne soit plus que le fragment de ma vie. J'entendis à peine sa voix, comme si elle était à l’extrémité d'un tunnel & que l'écho ne la rendait que plus incompréhensible. & puis, elle détacha son regard du mien. Toujours ahurie, je fixai droit devant moi, comme obsédée par une chose quelconque, tout comme elle semblait intéressée par la structure de l'arbre centenaire.

» Ce n'est pas si facile. Marmonnai-je, incapable d'élever la voix.

Surtout quand la personne en face de toi est aussi perturbante. Une chose comme celle-ci ne m'était jamais arrivée. Mais comme tous êtres, j'avais besoin d'amour. De compagnie. Ne serait-ce que pour combler le vide dans mon cœur. Perle semblait apte à le remplir de bonnes attentions. Je devrais lui faire confiance. Ces yeux me disaient de le faire, mais pas les miens. Qui choisir, étant donné que nos deux iris avaient les mêmes intensités, les mêmes couleurs qui tourbillonnaient. Je pencha la tête sûr le côté & afficha un mince sourire.

» Mais je veux bien essayer. Fis-je, plus fort cette fois.

Mon sourire s'élargit jusqu'à se qu'il en devienne un bien réel. Dénudé de toute tristesse ou émotion négative. Je n'avais pas emis tan de joie depuis très, très, trèès longtemps.

Perle me rendit mon sourire, & soudain, je fus très heureuse. J'avais dépassé les limites de ma timidité & j'avais osé faire un pas vers elle. Je ne le regrattais pas. Après tout, elle avait l'air gentille & j'avais l'impression que je pouvais tout lui confier, sûrement ce que je ferais plus tard. Sans compter son incroyable beauté &... & ses magnifiques yeux qui me rendaient folle! Je n'arrivais pas à me faire à l'idée que... Je ne sais même pas quoi dire tellement ils me coupe le souffle. Puis, elle se leva & me fit sortir de mes pensées en tapotant gentillement ma patte. Voir les terres de l'eau? Oh oui! j'en mourrais d'envie! Je ne m'y étais jamais aventurée parce que j'avais bien trop peur de rencontre la louve au pelage noir qui m'avait comme même un peu effrayé lors de nos échanges de méchanceté. Mais avec Perle à mes côtés, je ne risquais rien. Je lui vouait une confiance aveugle, sans vraiment savoir pourquoi. Je sentais simplement qu'avec elle, j'étais en sécurité. & peut-être pourrais-je en profiter pour ramasser quelques racines de glouteron! Je me leva & la suivis dehors, la nuit tombait mais l'air était doux.

» Ais-je le choix? Dis-je en riant alors qu'elle filait devant moi.

Galopant, je réuissais a la suivre seulement grace à son pelage qui brillait dans la nuit & à son odeur.

[Cours, cours, je sais ♣ Voilà! Nous avons terminé le rp! Nous fixerons une date pour commencer le nouveau, quand nous serons toutes deux plus disponibles & surtout, inspirée x)]