Tu bâille au soleil levant, tu t'ébroue lentement, tu as les muscles engourdis et ton intelligence à sombrer dans la nuit, tu t'éveille à peine, tu as dormi très mal, la fatigue t'as été fatale, tu te lève et offre un sourire à la nature, serais-tu toujours immature? Tu sors du camp, la truffe dans le vent, tu observe les alentours, comme à la recherche du jour. Tu trottine lentement, te dirigeant lentement, vers la Plaine Sacré, un sourire viens s'éclairer sur tes babines comme une musique sibylline...

Tes pattes te porte, ton poids elle le supporte, tu déplace, petit à petit tes muscles se délasse, et imagine, tu foule l'herbe tendre, une solitude que tu trimballe, tu demande si t'en a revendre? Ouaip pas mal, c'est normal. Bien que la question ne soit pas banale, pour toi c'est pareille, tu t'arrête et tends les oreilles, le murmure impérieux du vent, te surprends, on dirait... Qu'il disparait, tu soupir, et fait semblant de t'évanouir, tu te relève en éclatant de rire comme un imbécile. Idiot, tu es si inutile. Tu t'assoit, tu surplombe ces fleurs violettes. Tu remonte ta chaussette, le tissus rouge entre les dents, tu la remonte sur ta patte avant, tu te secoue, ton collier pends à ton cou, tu souris, alors tu regarde la plaine, que va tu faire aujourd'hui? Tu ne sais pas ça m'fait de la peine... Alors tu descend vers le creux, là-bas. *Si nous étions tout les deux*. Oshana douceur sucrée, une amie à ne jamais oublier...

Tu te couche et roule sur le dos, revenant au présent, tu regarde la poudreuse autour de toi, attends, il y a eu un mouvement, là-bas, tu lève la tête et observe la silhouette.

Tu ouvre des yeux ronds comme des billes en voyant la silhouette foncer vers toi, tu roule sur le côté te met sur tes pattes et recule, tu ferme les yeux lorsque la louve tricolore viens se stopper devant toi dans une explosion neigeuse. Tu penche la tête sur le côté, un louveteau? Tu secoue la tête et la regarde tant dis qu'elle se lance dans des salutation pleines d'entrain, une vraie boule d'énergie, elle t'arrache un sourire, tu réponds avec amabilité à sa question si simple que tout loup de la terre se doit de poser à ses congénère inconnu:

-Enchanté milady, Daniel, Griffe de la terre, guerrier et fière de l'être.

Tu pose tes pattes l'une après l'autre tournant autour de la demoiselle avec un sourire charmeur, tu te retiens de siffler d'admiration, ouhouhou! La belle demoiselle! Tu te contente néanmoins de sourire, et tu observe les volatiles posé là-bas, je crois que y en a un qui lui appartiens, tu t'approche d'eux un sourire carnassier sur les babines puis tu demande avec un air limite sadique:

-Lequel de vous deux est avec la demoiselle?

Le perroquet femelle commence à s'agiter tant dis que le mâle reste calme, fin je crois, tu le bouscule et pose ta patte sur l'aile de l'autre volatile tentant de s'envoler. Tu lui couvre la tête de ta patte, tu te lèche les babines et l'attrape par le cou le broyant pour mettre fin à ses souffrances, puis tu murmure quelques paroles d'adieu, avant de te nourrir du volatile bleuté, regardant la demoiselle en mangeant proprement, tu lui souris en regardant son perroquet, puis tu te remet à manger l'autre sauvage, un casse-croute ne fais jamais de mal après tout! Oshana aurais immédiatement sauté à ta suite et aurais mis le nez dans les plumes en éclatant de rire et aurais surement lancer les babines pleines de plumes: "Hey Dani! Je suis un perroquet!" mais elle n'est pas la tu souris las, puis une phrase te traverse l'esprit...

//FLASHBACK//

Oshana te met à terre tu la regarde tu lui souris son pelage violine éclairé par le crépuscule, avant qu'elle ne lance enjouée:

-Tu sais Dani! Si tu ne change pas, tu auras jamais de succès avec les filles!

Sur ce elle est partie en courant, tu lui as souris, tu l'as regardé s'éloigner, elle te la répétais sans cesse depuis quelques jours, et là elle partait vers de nouvelles aventures sans toi, tu la regarde s'éloigner, voilà quelques jours que tu l'as pas vue...

//FIN DU FLASHBACK//

Tu secoue la tête et te couche sur le côté. Observant la demoiselle au pelage de feu et de lumière.

Tu secoue la tête faisant voleter ta tignasse noire et rouge pour retirer les quelques plumes bleutées qui se sont logées sur ton museau lors de ta somptueuse dégustation, tu attentivement regarde Ankara et lui sourit avant de prendre la parole en proférant, comme si cela était tout à fait normal:

-Ben un bon casse-croute, tu sais c'est comme du pigeon, c'est bon, tendre, juteux, sucré, en revanche l'oiseau est pas très dodu mais c'est bon, et par contre, c'est pleins de plumes.

Tu regarde l'autre volatile s'envoler et fis mine claquer de la gueule comme si tu allais le manger lui aussi, mais heureusement non, tu ne mange pas les affaires, tu les terrorises parfois, mais tu ne te les mets pas sous la dent. Tu regarde la louve tricolore, elle aime poser des questions, que de questions, peut-être trop, petite curieuse... Tu arrache un morceau de viande de perroquet qu'il reste sur la carcasse rougeâtre et tu le tends à la demoiselle blanche et ocre le faisant tomber à ses pattes, tu le pousse de ta truffe sombre:

-Tu me demandais comment c'était non? Ben goûte, tu verras.

Tu souris et regarde Ankara, insistant, après tout, autant qu'elle goûte, à moins que ce soit une dégonflée, tu pose ton postérieur dans la neige, cette manœuvre faisant voleter de la neige autour de toi, tu secoue la queue traçant un sillon dans la poudreuse, tu souris à la demoiselle puis te couche sur le flanc, tu reprends par simple curiosité:

-Dit Anka, qu'est-ce qui t'amène par ici?

Tu la gratifie toujours d'un sourire, et te plonge dans ses yeux d'or.

Un sourire niait fend tes babines, son énergie à revendre et son hyperactivité te rappelle la petite Oshana, la louve qui n'a qu'une aile. Ankara n'en a pas Et elle n'est pas violette mais rouge et blanche, alors Daniel tu arrête de les comparer. Tu réfléchis lorsqu'elle te retourne la question, que faisais-tu ici mon cher Dani? Tu ne sais pas vraiment, tu essaie de formuler une réponse correcte:

-J'essaie d'échapper à des souvenirs et m'évader. Oui c'est ça, je suis venu m'évader.

Les nuages se déplacent dans le ciel, tu les observes se déplacer, tes babines fendues de ce même sourire. Tu te lève contractant chaque muscle de ton corps avant de les relâcher un à un puis trottiner sur l'étendue enneigée, laissant des traces linéaires dans la poudreuse. Le vent secoue ton pelage tu reviens vers Ankara et lui donnant une petite touchette sur l'épaule prononce avec un sourire de défi sur les babines:

-Chat!

Tu te met à courir dans la neige faisant en quelques bonds un écart, tu t'arrête pour vérifier qu'elle te suit bien dans ce jeu puéril et te met à galoper un peu plus vite, tu trébuche et tombe au sol en éclatant de rire, tu te redresse la respiration haletante... Tu cherche des yeux la rouquine, fait pivoter tes oreilles souffle sur ta mèche, sur le dos toujours mort de rire, tu fini par te calmer et reprendre un minimum ton souffle en souriant, que tu es puéril parfois mon cher Daniel.