Blessures.

Le vent balayait la plaine, les gouttes d'eau les plus légères étaient emportées par le souffle d'air et tombaient lourdement dans l'herbe couchée par ce même courant frais, les feuilles des arbres et leurs branches s'agitaient. S'engouffrant dans le pelage de la louve brune faisant voleter les plumes délicates de ses ailes azurées, le sang collait ses poils par endroits et elle boitillait. Les plaies bénignes maculant son pelage par endroits montraient en une lutte féroce avec un félidé, un puma ou une panthère qui sait... Elle s'arrêta, ses pattes faiblissaient, elles commençaient à flageoler, elle grogna, et se remis en marche. Son pas était lourd et elle manquait de tomber à chaque fois qu'elle déposait un de ses membres sur le sol. Elle s'approcha du bruit que faisait l'eau s'écrasant contre les rochers, elle marcha doucement vers la rivière près de la cascade, elle s'immobilisa au bord de celle-ci, pris une grande inspiration et plongea, le froid mordant ses pattes, son cou, ses oreilles, tout les endroits maculée de liquide rouge étaient mordu par la fraîcheur. Elle ressortis du liquide cristallin en s'aidant de ses ailes pour nager vers la surface en battant de celles-ci, elle se hissa à grand peine sur la berge, déjà le sang coulait à nouveau de ses blessures, elle émit un grognement en sentant l'odeur métallique du liquide chaud coulent sur ses poils. Elle plaqua ses ailes trempées contre ses flancs une blessures plus profonde que les autres la faisait atrocement souffrir au niveau du cou, elle avait eu de la chance d'éviter d'être tuée par les crocs meurtriers du félin l'ayant attraper à la nuque, il n'avait pas eu le temps de lui tordre le cou qu'elle s'était jetée à terre. Elle se renversa sur le flanc le souffle court, elle reprenait sa respiration exténuée, elle posa sa tête dans l'herbe tendre, l'eau de la cascade tombait de temps à autres sur sa nuque, elle resta consciente un moment, quand soudain... Noir...

Immersion.

Je roule inconsciente, le sol disparait sous mon corps, je tombe, sa me paraît une éternité, mais je fini par percer la surface en projetant des éclaboussures. Je me réveille, une bulle d'air m'échappe, mes poumons avide de ce souffle de vie, tente d'en aspirer, le liquide emplit ma truffe, ma gueule, mes poumons, l'eau me brûle, d'une douleur insupportable, je bat follement des pattes, mais je ne sais plus où est le fond, mi où est la surface je me perds, je sombre dans les ténèbres à nouveau le monde réel se dérobe à mes sens pleins de liquide. NON PAS MAINTENANT! Je me bat pour rester consciente. Je descend plus bas, mes oreilles bourdonnes, j'arrête mes mouvements paniqué me rendant compte que je descend vers le fond, je cesse de lutter. NOIR. Je me sent proche de la surface, combien de temps me suis-je endormie? Je ne sais pas, je bat des pattes et sent la pression baisser un peu plus puis, d'un seul coup je perce la surface. Je sors la tête de l'eau et crache le liquide pendant un moment, puis je laisse ma respiration se calmer ainsi que les battement de mon cœur. Désorientée je laisse le temps à mes sens de reprendre le fil de ce qu'il ce passe. Je fini par me reprendre, je sors de l'eau, et m'écroule sur le côté, mes blessures me brûlent toujours atrocement, j'aurais mieux fait de pas plonger dans cette rivière... Je me tords de douleur. Tout est flou à mes sens, la douleur brûle tout mon être, j'ai l'impression d'être morte, mais pourtant, la brûlure dans mes blessures est bien réelle et je suis bien en vie. Mes oreilles me bourdonne, ma gorge se fait sèche, les odeurs s’emmêlent entre elles. Une plainte m'échappe puis, à nouveau autour de moi tout disparait... Noir...

Morte?

La louve brune se meurt de douleur, elle se tord dans tout les sens, une plainte lui échappe, comme si elle se sentait perdue et son corps n'est plus agité de soubresauts. La canidé reste comme sans vie sur le bord du torrent, elle ne semble plus vouloir se battre, Kasai semble avoir abandonné... Ses blessures semblent cicatriser à une vitesse ahurissante, son corps aurait-il accepté l'eau de la Cascade de Pain, et cette eau aurait-elle enfin cette effet réparateur au lieu de celui qui était si destructeur? La louve brune n'a plus le pelage souillé de sang seule les entailles où le liquide rouge à séché. Plusieurs heures passent ainsi. La louve brune fini par reprendre conscience, je le sais car je vois que ses oreilles bougent. Lourdement, elle se relève. Son corps semble au ralenti. Ses mouvement d'ordinaire fluide et gracieux sont différents, plus lents certainement... Elle se penche près de l'eau et en boit quelques gorgées, l'eau bien qu'elle lui brûle la gorge lui fait du bien, elle s'assoit ses plumes bleues azurées légèrement rosées par le sang ayant coulée, sont trempées d'eau, ses ailes sont alourdies par ce même liquide, ses blessures ne son plus si visibles, seul la douleur gravée dans sa mémoire lui rappelle cette journée qui se fini... Elle soupire, tandis que la nuit tombe...