La rencontre avec Axel m'avait laissé perplexe. Oh quel prétentieux ce mâle ! Dommage que j'avais arrêté mon pouvoir. Ce que j'aurai aimé le voir, là, tout tremblotant, ne pouvant même pas se débattre de ses liens invisible. Et moi, profitant de son incapacité à bouger, je lui aurais pris sa place. J'aurais restauré l'honneur de la famille. Ma mère aurais été fière.

Mais bon, cela ne s'étais pas passé comme cela, et je devais encore patrouiller. Pas que je n'aimais pas cela, mais j'aurais préféré rester dormir aujourd'hui, il faisait trop chaud pour que je lèche les pattes de l'autre imbécile. Mais en tant que Béta, je devais montrer l'exemple. Soit, je ferai la patrouille, mais ne croyait pas que je vous ai oublié pour autant, seigneur Axel.

Mes pattes foulant la terre meuble, mon corps svelte louvoyant entre les arbres, j'observais les environs avec attention.
Euh, dites-moi que je rêve... Un buisson n'est pas censé bougé non ?

.-Bonjour chère dame déclara le buisson, qui était en fait un jeune louveteau en mal de sensations forte.

Je ne pus m'empêcher de sursauter lorsqu'il se présenta. Qui n'as pas sursauter lorsqu'un buisson commence à vous parlez ? Personne ? Normal, personne n'a été salué par un buisson.

Je regarda attentivement le loupiot. Il était très jeune. Que faisait-il ici ? N'avait-il pas de nourrice ? Ou même de mère ? Je n'en savais rien.

Ce qui était bizarre chez lui, c'est qu'il était un mâle, et qu'il était de l'Air. Non pas qu'il ne puisse n'y avoir de mâle dans la Tribut de l'Air, mais je ne ressentait aucune colère envers lui.

Je décide de repartir faire ma ronde, mais le louveteau me suivit. Tenace ce môme.

- Tire-toi. lui dis-je d'un ton neutre.

Je ne voulais ni l'aider, ni le nuire. Si j'avais voulu l'aider, je l'aurais escorté jusqu'à la frontière, comme ça, Axel ne l'aurai pas trouvé. Et si j'avais voulu le nuire, je l'aurai amené à Axel par la peau du cou.

Attendez, j'ai dit "Tire-toi" à ce gosse ?

Ok, je suis en train de parler comme Axel.

Je frémis.

Non, ce n'est qu'une carcasse. Une carcasse de renne. Je soupire. Je pense que ce môme m'avait bien troublé pour que je m'enfuis ainsi à la rencontre de cet charmante ossature dont le peu de viande qui restait accroché aux tendons fluets ne nourrissait même pas les charognards tel que les corbeaux.

Je regarda le ciel. La tâche lumineuse- la lune- se découpaient farouchement de ses cousines les étoiles. Les étoiles étaient petites, tremblotantes. La lune était belle, elle nimbait la terre et les êtres qui l'habitaient d'une douce lumière argenté, qui pouvait faire ressortir les pelages gris de certains loups. Qui pouvait montrer l'éclat d'une larme. Qui pouvait faire briller les yeux.

Depuis quand n'ai-je pas souris ? Je ne le sais pas. Ce que je sais, c'est que mes babines se rehaussent de plaisir.
Je suis en train de sourire devant une carcasse.
Je devient franchement pathétique.

Toujours le sourire aux lèvres, pardon, aux babines, je sifflote tandis que je fais une dernière ronde pour m'assurer que le loupiot est bien rentrée chez lui. Mais qu'elle ne fût pas ma surprise lorsque j'entendis :

"À L'AIDE,JE SUIS PERDU"

Je souffla bruyamment. Il était toujours là. Je me dirigea en courant presque vers la voix du petit et lorsque j'atteris derrière lui, je lui murmurra d'un ton mi-colèrique, mi-apeuré :

-Arrête de crier ! Si mon Alpha te trouve, ce sera le déshonneur pour moi, et la mort pour toi !

Je ne sais pas pourquoi je m'inquiétais pour ce loupiot. Peut-être... peut-être qu'au fond de moi, il me faisait bien rire. Je me demande si j'avais eu l'air aussi pathétique lorsque j'étais gamine.

Sachant que le petit s'était perdu sur MES terres, et non sur celle d'Axel, je fit un mouvement de la tête vers l'est.

-Suis- moi, je vais te mener à la frontière Terre-Air.

Et n'attendant pas sa réponse, je commença à marcher lentement vers l'enfer.

Je n'entendais que nos pas. A la fois léger et lourds, louve et louveteau. De loin, on pourrait penser que je l'aide parce que... parce qu'il est de ma famille. Regardez mieux jeunes gens. Ce n'est pas mon fils.

Qu'allais dire Axel ? Sa Béta qui ne rentrait que tard dans la nuit, et qui n'avais rencontré qu'une vieille carcasse ? Quelle excuse, c'est sur qu'il me croira sans se douter de quelques chose. J'allais avoir intérêt à bien chasser. Il n'aura pas intérêt à me faire chier demain matin.

- Chiria, on est bientôt arrivés ? me demanda-t-il.

Je décida d'ignorer la question.

Plus j'approchai de la frontière, plus le loupiot se rapprochait de moi. Je grinça de crocs sans mots dire. Ce n'étais pas dans mes habitudes de rester a côté d'un demie-portion. Même si la dites demie-portion me faisais beaucoup rire.

Je renifla près de la frontière. On y était presque et pas un loup de chez moi ni de chez lui à notre rencontre. C'est mon jour de chance aujourd'hui.

Soudain, la petite voix du petit me sortis de mes rêveries :

-Car tu m'as bien fait comprendre que tu ne m'aimait guère comme type alors quelle mouches t'a piquée pour que tu m'aide à la fin

Je grommela quelques mots indistincts avant de lui répondre franchement.

- Ce n'est pas toi que je n'aime pas. C'est ta Tribu. Et qui plus es, je n'ai pas confiance en les mâles. Donc, on ne peut pas dire que je te porte dans mon coeur. Je n'ai pas dit que je te déteste, car je pense que je t'apprécie quand même. Ensuite, si je t'aide, c'est surtout pour que tu ne meure pas et donc, pour éviter une guerre entre nos deux tribus. Et aussi parce que j'adore faire chier mon Alpha.

Je regarda ensuite en direction de la frontière.

-Va tout droit. Ton territoire t'attends non ?

Puis je lui fis un petit sourire qui pouvait tout dire.

"WhiteFlake que fait tu ici ?... demanda le loup ennemi.

Je ne bougea pas. Pas un poil. Qui était ce loup ?

-Père je vous retourne la question,que faites vous ici???,Moi je suis venu ici car j'avais marre de rester dans notre tanière et d'en sortir guère alors j'ai choisit le meilleure moment pour sortir et je me suis camouflé et sauvé." dit Boule de Poil.

Attendait, ce ramolli du cerveau était son père ? Ce coincé ? Nan. Impossible... Pourtant, il lui semblait bien que les deux se ressemblaient quand même.

-De plus père cette Dame,Chiria,venait me reconduire chez nous car je m'avait perdut dans leur bois...

Je regarda Boule de Poil et m'assit posément ensuite je baissa rapidement la tête comme pour saluer un être inférieur en rang puis me présenta :

- Bien le bonsoir, cher loup de l'Air et père de cet enfant. Je suis Chiria, Béta de la Terre et fille de Lexy, l'ancien Alpha. On peut dire que WhiteFlake a eu un semblant de chance de me rencontrer. S'il avait trouvé mon Alpha actuel, il ne resterait rien de votre fils.

Il y avait beaucoup de hargne dans ma voix je devais l'admettre. Mais je n'y pouvais rien, je ne les aimaient pas, ils ne m'aimait pas. Voila le monde dans lequel je vis. J'ai l'impression de ne pas être accepté par mes semblables car je ne peux supporter la compagnie de la gente masculine. Et alors, ou est le problème ? Si je n'avais pas envie de ressembler à une louve charmeuse ? Si je n'avais pas envie d'être courtisé, ou était le problème ??

Bah, au diable les mâles adultes, je devais admettre que j'aimais bien Boule de Poil. Je pense qu'il me ressemble un peu niveau caractère. Enfin, le môme se releva et repartit en direction de la frontière, laissant son père en plan. Mais au bout de quelques mètres il s'arrêta et me demanda :

"Chiria est-ce qu'on peut retourner sur nos pas il faut que j'aille m'excuser au près de mon père car je n'ai guère agit comme il le fallait.

Il s'assit et je fis de même. Il devait s'excuser. L'amour entre un père et son enfant ne devait jamais être briser. Je l'avais appris avec mon père. Je regardai le petit dans les yeux et déclarai:

- Retournons sur nos pas.

Je me relevai et me positionnai derrière mon protégé et le poussa un peu du museau avant de continuai à marcher vers le père de White.

Arrivé devant lui, je lui dis :

- Votre fils à quelques chose à vous dire je crois. Mais juste après il vous faudra partir. Je n'ai pas envie qu'on vous découvre sur mes terres.