Allongée au pied d'un arbre au tronc épais, Amaryllis observait la mine froide ses membres. Sa patte droite en particulier, d'où on pouvait voir une plaie, qui n'était pas encore cicatrisée. L'adolescente fit la moue, en repensant aux crocs de son adversaire, s'enfonçant dans sa chair, la faisant grimacer, serrer les crocs, pour ne pas glapir comme un louveteau apeuré. Enfin, le combat s'etait fini, elle avait prouvé à cette bêta prétentieuse qu'elle, petite louve des hurlements de l'air sans entraînement, pouvait être bien plus performante qu'elle qui avait reçu une formation. La jeune louve sourit, oui, elle était contente, vraiment.

Se tirant de sa rêverie, Amaryllis finit par se relever et avancer, claudiquante, ralentie par ses blessures diverses. Il était peut être temps qu'elle trouve une guérisseuse. Mais la, dans la clairière de lumière où seul se trouvait les louveteaux et leur nourrice, il n'y avait personne, il lui faudrait donc se déplacer. Elle grimaça, cela serait une tâche ardue, mais elle ne se sentait pas d'attendre qu'un guérisseur daigne pointer le bout de son museau près des tanières. Cela lui permettrait également de se dégourdir les pattes, blessée, elle n'en ouvaitp lus se balader comme avant  ses membres s'etaient raidis. Ce fut donc cahin-caha qu'elle quitta la clairière de lumière, avançant lentement mais prenant bien soin de ne pas se blesser plus qu'elle ne l'était  deja.

L'adolescente arriva finalement à la source cachée, enfin cachée, pour quelqu'un connaissant le territoire, elle n'était pas vraiment dissimulée. Marchant sur l'herbe recouverte de neige, elle s'approcha du petit bassin d'eau gelé par le froid et s'allongea dans la neige, frissonnante. Elle n'avait pas la moindre d'idée d'où trouver un guérisseur, et devoir demander de l'aide à quelqu'un... C'était pas trop son fort. Enfin, elle ne pouvait pas rester ainsi, parcourue de blessures en tout genre. Balayant le sol de sa queue, laissant entre apercevoir quelques brins d'herbes. Elle posa sa tête grise sur le sol, l'air blasé. Elle grogna, comme frustrée :


Elle se tourna, se retrouvant sur dos à observer le ciel bleu, le soleil brillant, qui n'arrivait pas à réchauffer l'île, et encore plus en cet hiver désastreux. Car désormais, la famine ne semblait plus être le seul mal des tribus, le clan des crocs du feu avait apparemment vécu de terribles tremblements de terres, les voix de l'eau des tornades dévastant tanières et forêts, les griffes de la terre des incendies détruisant tout signe de vie et son clan, des inondations emportant la vie avec lui. C'était la pire période qu'Estryä est pu connaître, et on voulait remercier les Dieux après ? Cela faisait beaucoup rire Amaryllis, remercier des divinités qui faisaient tout pour les détruire, très peu pour elle.

Chassant ses sombres pensées, elle se releva finalement, décidant de faire un tour autour de la source. Alors qu'elle avançait, sa patte se mît à la lancer, une douleur lancinante, qui la fit grimacer. Son don s'était estompe. Heureusement quels adolescente avait son chant, pour apaiser un peu ses blessures, mais cela ne pouvait les guérir. Se mettant à fredonner doucement une mélodie, la douleur s'estompe peu à peu, sans toute fois se refermer, elle n'avait hélas pas ce don. Elle ferma les yeux, laissant la chanson l'emporter, jusqu'à ce que la douleur ait presque disparu, et qu'elle sente une substance liquide sous ses pattes. Étonnée, elle baissa la tête, et vit qu'elle venait d'écraser ce qui ressemblait à des baies, ou plutôt des fèves, visiblement ramenées en un tas, peut être par un rongeur ? C'était étonnant. Elles étaient de forme assez arrondies ou ovales, et vertes a moitié écrasées par les pattes de la jeune louve. Amaryllis leva sa patte et lécha le jus qui la fit grimacer, ça n'aiderait pas à lui remplir le ventre.

Soudain, un bruit, ressemblant à des pas s'enfonçant dans la neige, l'adolescente tourna la tête, un léger sourire. Elle n'était pas si seule, en fait. Ne voyant personne, elle s'assit tout de même, il s'agissait peut être de la créature ayant fait ce tas, qui revenait. Adoptant un air desole, les oreilles basses, Amaryllis déclara d'une voix enfantine dans le vide


Elle s'abaissa légèrement, tout en souriant discrètement, attendant de voir si quelqu'un lui répondrait ou daignerait se monter.

Vu que ça fait deux mois sans réponse, RP abandonné