Voilà déjà quelque jours que mon amour du voyage, du pèlerinage est venue s'arrêter à mon point de départ, ma terre natale. Seulement quelque jours on suffit à me faire comprendre que j'avais manquer tant de chose, tant de désastre, de chaos et de danger. Il était certain qu'il valait mieux me dire que ce qui avait été fait était du passé, mais je ne pouvait m'empêcher de penser à tous ses amis qui ont péris dans les hécatombes d'un véritable champ de bataille, d'un no man's land ou il n'y avait comme porte de sortie que la mort ou la chance...Du moins, si je me fis à tous les récits entendue ici.

Passant tout près de Leyna, qui vaquait à s'occuper d'un petit tas de nourriture désarticulé ressemblant -de par l'odeur- à un écureuil, mon ventre se mis à vrombir, il est vrai que je n'avais pratiquement pas manger depuis mon retour sur les terre d'Estrÿa. Écoutant le chemin de la raison, j'écouta ce que mon corps me disait et m'approcha, en silence derrière Leyna puis, tout juste avant qu'elle ne se remette à manger, les oreilles dresser, presque certaine d'avoir entendue un bruit, je sauta au dessus d'elle en l'attaquant de part et d'autre de grand coup de langue rapeuse sur sa tête et sur ses lèvres qui était injecter de sang, ce qui me donna encore plus la salive à la bouche.

-Kinse, arrête espèce de petit imbécile, ça va, t'es là, je t'ai vue !
-Tu passe un bel après-midi, Ley' ?
-Ça va....dit-elle en haussant un sourcil, me regardant du coin de l'oeil, bien consciente que je lui quémandait une partie de son repas. Tiens.

Moi, beaucoup trop modeste refusa bien entendue son repas jusqu'à ce qu'elle m'assure qu'elle en avait assez pour tenir jusqu'à demain. Esquissant un sourire, je m'étais coucher à ses côtés, en dévorant dans le plus grand silence possible, les restes de l'écureuil que ma soeur avait chasser. Déchirant des petits morceaux, en languette et les avalant, la proie se termina en quelque bouché. Ma faim légèrement apaisé, je jeta un oeil à Leyna qui avait déposer un oeil discret, sympathique et perdu sur l'horizon. Son iris d'un gris, gris comme un ciel d'hiver ne semblait pas s'attarder sur quelque chose en particulier, mais se contentait de balayer celle-ci, comme espérant y trouver quelque chose d'intrigant ou balayant intérieurement le fruit de ses pensés.

Fronçant légèrement les sourcils, très peu habitué à la voir aussi pensive, puisque c'était mon boulot, je vint m'installer à sa gauche, la dépassant d'une tête et déposa ma tête sur la sienne.

-Je suis heureux d'être enfin revenue.
-Et moi je suis heureuse que tu sois revenue..[/color]
-Oui, mais tu me reproche d'être partit aussi longtemps, je me trompe ?
-Non, c'est exactement ça, mais maintenant que t'es revenue, j'imagine que je devrait profitez et me réjouir, tu ma manquer, gros beta.
-Toi aussi tu ma énormément manquer. Sauf cet endroit...C'est vraiment laid Ley' comment a tu pu rester ici aussi longtemps ? Quand tu l'as choisis j'ai...
-Ah non arrête, TU a choisis cet endroit, hihi.
-Anh, uh, mais..non, impossible. J'ai du goût, pour ce genre de chose. Ici, c'est clairement toi qui a choisis.
-Shh...dit-elle en me donnant un coup de tête et en me chatouillant le bout du museau.

Et puis la journée continua ainsi une bonne partie de l'après-midi. Une longue conversation naquit entre moi et Leyna. Nous parlions exclusivement de ce que j'avais vu, rencontrer, traverser et même si mon envie de lui demander ce qu'elle avait du traverser en mon absence me brûlait les lèvres, je ne pu me résigner à lui faire resurgir tant de douleur. Kosovo m'en avait déjà glisser quelque mot et je savais qu'il était beaucoup trop tôt pour réveiller une faille aussi sensible chez elle. Heureusement, j'eu réussie à lui changer les idées et je l'ai même vu repartir avec les quelques amis qu'elle avait du se faire, durant la guerre, avec un sourire, fière et heureux.

Soupirant, alors que le soleil de fin de journée caressait mon pelage argenté, me procurant un sentiment de sécurité, mes yeux vint s'arrêter sur ce qui semblait être une montagne fumante. Haussant les sourcils et me levant prestement, le coeur battant, légèrement inquiet, mais également tellement remplie de curiosité, je trotta jusqu'à la limite du territoire de l'Air, là ou s'affrontait à la fois le territoire du feu et celui de la terre ou vagabondait avec véhémence les gardes de frontière du vent. Leur regard semblait différent, beaucoup plus mauvais, plus aigri que ce que j'avais l'habitude de voir avant mon voyage. Quelque chose avait définitivement changer pour le mal. Kyoshi, ce petit imbécile qui terrorisait toute la meute l'avait complètement changer. Inspirant tranquillement et m'approchant doucement, je m'arrêta à quelque mètre d'eu, espérant comprendre ce qu'il leur arrivait, mais bien entendue, tout ce à quoi j'ai eu droit, fut un regard hautain et un coup de vent. Déçu, je me contenta de les contourner un peu plus loin sur le territoire du feu et les contourna. Je trouverai mes renseignements sur la montage de feu un peu plus loin et avec un peu de chance...en espionnant quelqu'un de la meute de la terre que je croiserais en chemin.

Tout semblait tellement silencieux et détruit, qu'il semblait un peu ironique de voir que le soleil, les nuages et les oiseaux continuait de tournoyer comme avant.

Augmentant le pas et en sentant que je m'approchais de plus en plus de mon objectif, au vue de l'odeur nouvelle de poussière, de souffre et de plante sèche, semblable à celle âcre des membres du clan du feu. Quelque minutes plus tard, alors que le soleil était maintenant descendu tout juste au dessus du mont des montage des frontières de l'île et que celui-ci, (Le reflet) se répercutait contre toutes les plantes, l'eau et la poussière environnante, je voyais, facilement, que cette terre n'était aucunement comme celle que j'avais moi-même visiter, pendant mon voyage ou tout du moins, pas exactement pareil. Excité, mais paisible à l'idée de connaitre une nouvelle horizon, mes pattes durent attendre quelques minutes, pour s'avancer. Une fois fait, je resta surpris. Le chemin qui menait à l'île, c'est-à-dire un chemin cahoteux et noir était chaud. Pas brûlant, mais chauffé par l'activité qui devait bouillonné dessous, c'était bien différent de la terre froide qui commençait à se refroidir sur les terres d'Estrÿa, avec la première neige qui était tomber hier. Non, ici...la neige ne tiendrais pas. Souriant, je me rendit compte que je connaissais en fait, très bien cette montage, ce chemin cahoteux et réchauffé par la terre, mais je ne pouvais être réellement certain que si je le voyais par moi-même.

-Allez allez, Kinse, vas-y.

Haletant, je m'aventura doucement sur ce nouveaux sol, si près de celui que j'avais toujours connu.

Le paysage, ici, était beau et bon. L'air, légèrement aigri par la poussière récemment soulever et cracher par la montagne était différente, mais apaisante. La flore aussi, était intrigante. Fleuris, coloré et tellement vaste qu'il était bizarre de croire qu'une telle végétation pouvais vivre ici et non dans un climat humide comme la jungle verdoyante. Non...ici c'était le mélange hétérogène de trois monde. Le monde aquatique, de part cette plage et ce sable si blanc qui imprégnait la forme de chacun de mes pas, de cette jungle qui la bordait, plus haut et qui cachait on ne sait qu'elle source de vie, de mystère et de danger et de cette grande montagne derrière qui semblait si dur, si...vide. Souriant devant cet environnement paisible et rêveur, je m'approcha légèrement de cette jungle qui la bordait et plus précisément d'un endroit en particulier, creusé un peu plus profondément. De la ou j'étais, je n'en avait vu qu'un creux au milieu de la végétation, encerclé de dizaine de grande fleur d'un rouge écarlate au pistil éclatant d'un jaune mystique. De plus près, on y trouvait une plaque rocheuse d'où s'écoulait un léger filament d'eau. Curieux, je m'approchas de cette source et en bus quelque lampé. D'elle émanait un léger goût sucré. Dressant les oreilles, je sauta sur ce rocher et jeta un oeil sur l'océan qui me rappelait, sans vraiment dire un mot tout le chemin que j'avais parcourue et l'évidence que voyager me manquait déjà.

Au petit matin, la neige avait fraichement tapissée le sol de son manteau blanc. L'air était frais et à chaque expiration un nuage de bué s'échappait du museau des loups. Les rayons de soleil avaient à penne pénétrés dans la tanière de Yûma et sa mère que l'adolescente était déjà debout. Elle sortit à pas feutré de leur nid douillet pour aller rejoindre le froid extérieur.

La jeune louve blanche s'arrêta un moment pour contempler le paysage. Seules quelques traces de pattes venaient briser l'homogénéité de la neige. Yûma aimait bien la neige. Elle n'appréciait pas particulièrement le froid, mais lorsqu'il y avait de la neige il n'y avait pas d'orage et elle se sentait bien. Elle prit une grande inspiration avant de se diriger vers le maigre tas de gibiers. Il n'y avait jamais grand-chose à se mettre sous la dent aux premières lueurs du soleil. C'était compréhensible, après tout, les chasseurs devaient eux aussi dormir.

Elle choisit alors deux petits mulots afin d'avoir quelque chose dans l'estomac pour au moins la matinée. Alors qu'elle dégustait la maigre chair des petits êtres, l'ombre d'une silhouette masculine s'approcha d'elle. Yûma leva alors la tête et reconnue son mentor. Elle lui sourie et reporta son attention à son petit déjeuné.

- On est matinal aujourd'hui, Yûma ? C'est bien j'étais certain qu'il aurait fallu te réveillé.

L'adolescente baissa ses oreilles sur sa tête et grommela un peu. Comme si elle était une lâche ! C'était un peu insultant ... mais son mentor était comme ça, il la poussait souvent à bout. Il avait pour son dire qu'elle était plus performante lorsqu'elle était en colère. Yûma, quant à elle, n'aimait pas être en colère... Elle perdait le contrôle et devenait très méchante. Ce n'était pas elle et ça lui faisait parfois peur....

- Oh je plaisante Yûma ! tu es de mauvais poil aujourd'hui ?

Déclara son mentor avant d'aller se chercher un encas.

- Pas spécialement...

Répondit la jeune louve. Le reste du petit déjeuner se fit dans le silence. Lorsque son mentor eu fini de manger il se leva sans un mot et sorti du campement. Yûma baissa à nouveau ses oreilles sur sa tête et le suivit. Il avait le don parfois de l'énerver. En route vers le terrain d'entrainement, l'adolescente prit de grandes inspirations pour se calmer. Elle ne voulait pas perdre patience bien qu'elle savait très bien que son mentor ferait tout pour que ça arrive.

- Nous allons débuter ton entrainement. Tu es prête ?

Questionna son mentor une fois arrivé près d'un rocher. Leurs entrainements se déroulaient souvent là. Sans attendre la réponse de son apprenti, le mâle l'attaqua. Yûma esquiva et l'entrainement débutât.

L’entrainement prit fin juste avant midi. C’était une mâtinée plus qu'épuisante. Yûma était fière d'elle. Elle n'avait pas perdu patience. Son mentor quant à lui semblait marabout.

- Ce n'était pas ton meilleur entrainement ... ce n'est pas comme ça que tu vas gagner une guerre contre les autres meutes.

Déclara-t-il sèchement avant de s'éloigner la queue haute. Les oreilles de la louve blanche s'aplatir sur son crane et elle grogna. Elle serra sa mâchoire fortement pour tenter de réprimer sa colère. Il était trop tard. Elle le détestait tellement quand il faisait ça...! Elle poussa un grand cri avant de partir dans la direction opposer. Elle devait se calmer avant de retourné au camp et elle s'avait qu'en rejoignent sont mentor elle ne pourrait pas le faire. Oh non ! Elle s'imaginait déjà le sourire narquois qu'il avait sur les babines fières de l'avoir fait sortir de ses gonds...

Elle marcha alors un bon moment évitant tout contacte de prés ou de loin avec les autres loups. Elle voulait être tranquille et l'une des meilleures places pour l'être c'était sur l'île de Lyra. Elle ne l'avait pas encore beaucoup exploré. Il faut dire que la montagne fumante ne l'inspirait pas vraiment. Elle restait alors le plus souvent de son temps sur la grève qui bordait l'île.

Arriver sur place elle fut ravie qu'il n'y est personne elle monta sur un gros rocher qui surplombait l'eau de la mer. Elle se coucha là et prit une grande inspiration. Fixé l'eau l'apaisait. Ici, elle semblait si calme. Rien à voir avec les orages. Le reste de la journée passa vite. Entre le fait de méditer et de s'évader dans ses souvenirs, Yûma ne vit pas le temps passer. C'est son ventre qui lui rappela l'heure qu'il était. Elle soupira longuement... Elle n'avait pas envie de rentrer tout de suite...