Les éclairs retentissent,
L'orage éclate,
La foudre s'abat,
Désormais, nous ne sommes que toi et moi,
Prêts à nous battre,
Que chacun s'anéantisse.

Une ombre parmi les ombres. Un spectre parmi les spectres. Voilà comment décrierait n’importe quel inconnu qui aurait croisé la route de Pandore ce matin-là.
Vue de l’extérieur, la ténébreuse louve semblait aller pour le mieux. Mais dans son enveloppe charnelle, son corps bouillonnait. Depuis une ou deux nuits, ses entrailles étaient en feu, alors que sa peau était glacée. La femelle avait froid et chaud en même temps. Sa truffe était brûlante de fièvre. Elle craignait à tout instant que sa tête n’explose, tant chaque petit bruit devenait un véritable vacarme. Elle souffrait d’un mal qui vous ronge et vous oppresse de l’intérieur… Oh évidemment, elle avait songé à aller voir la guérisseuse de sa meute, cependant elle préférait se rafraîchir les idées avant d’aller mâcher des plantes au goût amer.
Ses pas la menèrent jusqu’au Cimetière Interdit. Peut-être parce qu’à cet endroit, elle y trouverait le calme dont elle avait besoin… ou était-ce le signe de sa mort prochaine ?

*Allez, ressaisis-toi un peu ! Mange quelque chose, ça ira mieux après.*

Se dit-elle.

L’espionne de la tribu des Voix de l’Eau n’avait pas pour habitude de se parler à elle-même, mais la maladie devait faire divaguer sa raison.
Soudain, au détour d’une stèle, Pandore aperçu une silhouette canine. Sans doute un autre loup venu chercher du repos. Elle huma l’air et se raidit, reconnaissant l’odeur de l’inconnue : un clan adverse. Celui des Crocs de Feu.

*Il ne manquait plus que ça.*

Marmonna-t-elle intérieurement.

Elle s’approcha silencieusement, et s’arrêta à quelques mètres de la louve -oui, l’autre lupin était une femelle-.
Cette dernière s’étira gracieusement, et émit un bâillement assez étonnant pour l’âge qu’elle paraissait avoir. Puis elle s’en alla en trottinant vers la sortie du Cimetière lorsqu’elle détecta l’odeur de Pandore. Ses oreilles se rabattirent en arrière, elle fronça le museau en grognant.
La louve au pelage noir corbeau ne fut pas surprise par sa réaction. Elle l’imita, affichant une attitude prête au combat qui s’annonçait.

Et subitement… elle attaqua.

Jusqu'au bout, je vais tenter de me battre,
Mais la douleur et la haine ne cessent de m'abattre,
Bientôt j'aurai usé toutes mes forces dans ce combat,
Surement le dernier, ne m'en voulez pas...

Pandore fondit sur l’inconnue, qui, prise au dépourvu, n’eut pas le temps d’esquiver son attaque. Elle lui mordit l’épaule gauche, mais au moment où elle voulut enfoncer plus profondément ses crocs dans la chaire de son ennemie, une vive douleur au crâne lui fit lâcher prise. La femelle de la meute adverse tomba lourdement dans la poussière du Cimetière Interdit, mais se releva bien vite en donnant un petit coup de langue sur sa fraîche blessure.

*Mais qu’est-ce qu’il m’a pris ?! Cette fièvre me rendrait-elle complètement folle ?*

S’inquiéta-t-elle silencieusement.

En effet, en temps normal, la femelle au pelage de nuit n’aurait jamais attaqué cette louve, elle aurait au contraire passé son chemin, sans un regard pour ce membre de la Tribu des Crocs de Feu. D’ailleurs, cette dernière aussi avait été surprise. C’était certainement pour cela que Pandore lui avait infligé cette légère morsure.
Cependant, alors que son adversaire était prête à bondir, la sombre espionne ne pouvait plus retourner en arrière… Elle n’avait plus le choix : il fallait se battre, continuer le duel, jusqu’à ce que l’une d’entre elles déclare forfait. Et apparemment, ce n’était pas près d’arriver.

L’autre femelle huma l’air ambiant, sans doute pour savoir à quel clan appartenait la noiraude. Elle pencha alors la tête sur le côté, visiblement perplexe.

*Tu dois te dire que ma tribu n’est pas de nature belliqueuse et qu’elle n’attaque aucun loup ennemi sans raison, n’est-ce pas ?*

Lui dit mentalement Pandore.

A ce moment, la louve au pelage brun fonça dans sa direction, mais, ayant prévu cette réplique, la ténébreuse femelle fléchit les pattes et fit un écart vers sa droite, esquivant habilement l’assaut. Elle ne put néanmoins réprimer une quinte de toux qui la fit tressaillir. Certes, sa maladie ne lui faisait pas perdre ses reflexes ni sa vivacité, mais c’était son endurance qui en prenait un coup. Son souffle était déjà rauque, alors que le combat venait à peine de commencer. Les choses ne s’annonçaient pas très glorieuses pour la souffrante.

Puisant dans les quelques forces qui lui restaient, elle poussa un grognement sourd et menaçant et sauta sur son adversaire.

Combattre chaque jour,
Combattre encore et toujours.
Chaque matin se lever,
se dire encore aujourd'hui
il me faudra lutter
au moins jusqu'à cette nuit...

Le vide… Ce fut tout ce que rencontrèrent les griffes de Pandore lorsque son ennemie esquiva de justesse son attaque.

*Rah ! Je n’arriverai à rien avec cette foutue fièvre !*

Enragea-t-elle intérieurement.

L’état de la femelle couleur corbeau ne s’était pas amélioré. Au contraire, elle avait de plus en plus de mal à faire comme si de rien était. Ses pattes tremblaient et une seule bourrasque aurait réussi à la faire tomber. Sa respiration était saccadée et irrégulière. Bien que son pelage soit devenu hirsute, il ne pouvait laisser passer assez d’air pour rafraîchir son corps brûlant.

Rafraîchir… Oui ! C’était ça !
Un léger sourire de joie se dessina sur les babines de la sombre louve. Un éclair bleu traversa son regard de glace et soudain, une pluie diluvienne se déversa sur le Cimetière Interdit. En usant de son pouvoir, Pandore parvint à refroidir sa chair en ébullition.

Cependant, elle n’eut pas le temps de se réjouir, car tout d’un coup, son ennemi repartit à la charge : elle plissa ses yeux jaunes, et elle sauta sur la ténébreuse femelle, une lueur sauvage dans ses prunelles. Mais l’espionne de la tribu de Voix de l’Eau, qui avait reprit quelques forces, esquiva d’une manière souple et féline cet assaut. Son adversaire avait tenté de l’avoir dans un moment critique : juste après une attaque, l’instant où l’on est dans la plus mauvaise posture pour riposter.

« Bien essayé… »

Lui murmura Pandore, d’un ton légèrement moqueur.

Elle voulait en profiter, bientôt, elle ne serait plus en mesure de continuer le combat.
Alors, fléchissant ses fines pattes élancées, elle fondit sur la femelle brune.

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Le membre 'Pandore' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Attaque' :

Quand la loi du plus fort est la meilleure

«Un combat, deux vies ... »

Lorsque Sarkava avait attaqué la louve de la tribu de l'eau, elle pensait plantait ses griffes dans sa peau, mais ses griffes se plantèrent dans ... le vide. Encore une fois, son adversaire avait esquivé son attaque, pourtant faites au bon moment. La jeune bêta souffla de rage. Elle savait contrôler ses émotions, mais la souplesse de son adversaire la mettait dans tout ses états. Certes, Sarkava était souple, et doué au combat, mais de là jusqu'à louper ses attaques ... La jeune bêta allait attaquer de nouveau, lorsqu'une pluie s'abbatit soudain sur le Cimetière Interdit. Destabilisé, elle resta là ou elle se trouvait et leva le museau. Les gouttes froide commencèrent à coller son pelage contre son corps maigre. Sa silhouette féminine se dessina mieux dans le jour. Sarkava s'ébroua, et son pelage, qui était collé à sa peau, se dressa, tels des piques. La jeune louve, qui regardait le ciel sombre, était déconcentré de son combat, e lorsqu'elle réalisa qu'elle se trouvait en face de son adversaire, elle écarquilla les yeux, mais ce fut trop tard. Le louve au pelage sombre lui sauta dessus et lui griffa l'oreille avec une force qu'elle n'avait pas auparavant. Sarkava recula de quelques pas. Elles secoua la tête, essayant de faire partir la douleur, mais rien n'y fit. Lorsqu'elle releva la tête, une lueur de rage brillait dans ses yeux jaunes. Elle n'allait pas se laisser faire. Avec un grognement féroce, elle se jeta pour une énième fois sur son adversaire de la tribu de l'eau.

Combattre...
Batailler sa propre âme,
Éviter le désastre
et faire taire le vacarme.
Chaque instant,
Chaque minute,
faire un pas en avant
Même s'il n'y a aucun but...

Un petit sourire de succès naquit un instant sur les babines de Pandore. Elle avait réussi à griffer une oreille de son adversaire. Apparemment, cette dernière avait été déstabilisée par la soudaine averse qui frappait à présent avec puissance le sol du Cimetière Interdit. Maintenant, son pelage était hérissé de piques, et ses yeux jaunes étaient emplis de rage. Elle ne se ferait certainement pas avoir une seconde fois…
La sombre louve avait repris en vigueur, mais pour combien de temps ? Trop peu à son goût, en tout cas. Elle se replaça en position de défense, prête à réagir au prochain coup que lancerait son ennemi. Et cela ne se fit pas attendre : la femelle de la tribu des Crocs de Feu, fraîchement agacée par sa nouvelle blessure, grogna férocement et se jeta encore sur l’espionne de la meute des Voix de l’Eau.

« Trop lente. »

Susurra Pandore avec un petit rictus de vice en coin.

Réprimant une subite quinte de toux qui risquait de lui faire perdre de précieuses secondes, elle plongea sous son adversaire au poil brun. Parfois, un peu d’humour pendant un combat ne faisait pas de mal. Et il valait mieux pour la ténébreuse louve qu’elle s’amuse avant que ses dernières forces ne l’abandonnent…

Un nouvel éclair bleu traversa les prunelles de la noiraude, et la pluie changea de direction : au lieu de tomber à la verticale, elle se mit en diagonale, venant contre la guerrière du clan adverse.

*Ça devrait la ralentir un peu…*

Analysa Pandore.

Et sans prévenir, elle fonça vers son ennemie, le déluge l’accompagnant dans sa lancée.

Un combat

«Que faut-il faire pour la victoire ? »

Sarkava sauta sur son adversaire. Et encore une fois, ses griffes rencontrèrent du vide. Elle se retrouva face à du vide. La jeune bêta grogna. Alors qu'elle se tournait pour avoir son adversaire en face, la pluie changea de sens et se mit à la fouettait sur le museau. Mais bien sûr ! ... L'agilité et la discrétion de son adversaire faisait d'elle une chasseuse ... ou bien l'espionne de la tribu de l'eau ? Et son pouvoir devait se résumer à pouvoir contrôler l'eau. Sarkava secoua la truffe de dégout. Comment avait-elle pu se montrait aussi stupide et naïve ? La jeune bêta vit soudain son ennemi au pelage sombre se jetait sur elle. Elle voulut passait sous son corps, mais la pluie l'en empêcha. Une douleur intensive se fit sentir sur son front. Sarkava recula de quelques pas. Elle secoua le museau, pensant faire partir la douleur, ce qui évidemment, ne fonctionna pas. La jeune louve au pelage marron ouvrit les yeux. Un filet rouge passa devant son oeil. Sarkava voyait maintenant flou du côté droit. Génial, déjà qu'elle se trouvait dans une position inférieur dans ce combat.La bêta gratta le sol de ses pattes, et un grognement monta de sa gorge. Un sourire fugitif passa sur ses lèvres. C'en était fini de jouer. Il fallait désormais passer au chose sérieuse. Sarkava se concentra. Une illusion d'elle même se fit voir à sa droite. Bien, la première partie de son plan fonctionnait. Il fallait maintenant que la louve touche les pattes de son adversaire. Quant-elle était petite, sa mère lui disait toujours de ne pas toucher les pattes de ses camarades de jeu, car cela pouvait entraîner des chutes qui pouvaient blesser. La bêta sourit. Elle remercia sa mère pour ce petit détail qu'elle lui avait dit lorsqu'elle était petite. Il fallait qu'elle vise les pattes de son adversaire de la tribu de l'eau. Son illusion d'elle-même à sa droite, Sarkava pouvait attaquait. Ce qu'elle fit avec un rictus sur les lèvres.

(Juste, comment ça se fait que je n'arrive même pas à t'infliger une blessure ?)

Parfois je veux crever,
Parfois je veux rêver,
Parfois je veux souffrir,
Parfois je veux sourire,
Mais il me faut combattre
Chaque jour encore,
Combattre jusqu'au jour de ma mort…

La stratégie que Pandore avait mise en place portait ses fruits : elle venait d’infliger une éraflure sur le front de son ennemie. Ce n’était pas grand-chose, mais en considérant l’état de fatigue de la sombre espionne, c’était déjà bien. De plus, un peu de sang venait de couler dans l’œil droit de la femelle brune, ce qui handicapait sa vision.
Le combat n’était cependant pas encore terminé, et la louve au pelage de nuit le savait très bien. Peut-être que pour l’instant elle arrivait à esquiver les attaques de son adversaire, mais combien de temps tiendrait-elle avant de s’écrouler, anéantie par la fièvre ?

En attendant, la guerrière de la tribu des Crocs de Feu se remettait en position d’assaut : elle gratta le sol poussiéreux de Cimetière Interdit de ses pattes, et un son sourd et menaçant remonta de sa gorge. Pandore remarqua un sourire furtif passant sur ses babines.
Soudain, sans trop que l’espionne de la meute des Voix de l’Eau de comprendre pourquoi, son adversaire se dédoubla. En effet, elle se retrouvait à présent avec deux ennemies, au lieu d’une seule.

*Mais... Laquelle est la vraie ?*

S’inquiéta la noiraude.

Décontenancée par cet évènement, elle essaya de se reprendre. C’est alors qu’elle remarqua un petit détail qui lui empêcha certainement une fatale erreur : la pluie traversait le corps de la louve de gauche, alors qu’elle s’écrasait sur celui de l’autre à droite.
Une lueur de ruse traversa le regard glacial de la femelle au pelage corbeau.

*C’était bien vu, tout de même. Un guerrier assez simplet s’y serait fait prendre.*

Se dit-elle.

Elle n’eut néanmoins pas le temps de penser plus longtemps à la technique qu’employait sa rivale, car cette dernière chargea. Enfin, ces dernières, plus précisément. Toutefois Pandore ne fixa que celle de droite, qu’elle pensait être la vraie.
Et elle ne s’était pas trompée : avec un rictus, la guerrière visa ses fines pattes noir jais, mais l’espionne fit un petit bond sur le côté, et évita l’assaut.

Puis, elle répliqua aussitôt avec une rapidité digne d'un éclair.

Quand la loi du plus fort est la meilleure

«L'illusion, une chose bien réel ...»

Sarkava avait sauté sur son adversaire, pleine d'espoir. Pourquoi pleine d'espoir, vous demandez-vous ? Pleine d'espoir de pouvoir infligé une quelconque blessure à son ennemi. Son pouvoir avait fonctionné, elle s'était dédoublé sans mettre le feu à la forêt. Elle espérait donc retombé sur un pelage puant le chien mouillé, et étant noir comma la braise, mais ce ne fut pas le cas. La jeune louve retomba une fois de plus dans le vide. Elle n'eut pas le temps de réaliser ce qui se passait, que son ennemi était déjà sur elle. La jeune bêta se secoua, essayant de faire tomber son adversaire qui s'accrochait à son dos telle à une proie. Mais elle était trop lourde. Elle eut une idée, et commença à rouler au sol, espérant que la louve noire lâcherait prise. Mais une fois de plus, ce ne fut pas le cas. Alors qu'elle se trouvait à terre, son pelage marron se confondant avec la boue du Cimetière Interdit, son adversaire la mordit. Sarkava émit un gémissement et ferma les yeux. La douleur intense se propagea dans tous son corps. De ses oreilles jusqu'à ses griffes. Elle était tellement forte que la bêta ne savait pas si elle se trouvait dans son cou ou dans sa patte, ou dans son ventre. Tout ce qu'elle savait, c'est que s'était une douleur qui la pétrifiait, la paralysé. Elle gisait à terre, ne pouvant se relever. Y arriverait-elle, d'ailleurs ? Arriverait-elle à se relever, et à défendre sa peau, sa peau de bêta des Crocs du feu ? la jeune louve ne savait pas. Elle essaya de bougeait une patte. Une gémissement inconnu sortit de sa bouche. La douleur se regroupa en un point culminant, grâce à quoi elle put savoir où se trouvait sa blessure. C'était dans son cou. Oui, dans sa cou. Là ou la peau était tendre, et douce. Le point le plus vulnérable d'un loup. Sarkava ragea intérieurement. Elle n'avait pas provoqué ce combat, et pourtant, c'était elle qui en payait les frais. Pourquoi, pourquoi elle ? Elle avait pourtant tout fait pour que sa vie soit bien, idéal, parfaite. Elle avait aimé tous les clans de la forêt, au détriment de se faire rejeter par les siens. Elle supportait les tours insupportable que lui faisait la fille de son alpha. Que lui reprochait-on ? Rien. Et pourtant, on l'attaquait, la rejeter. Ok, la jeune louve ne faisait peut-être un peu trop, ce qui devint pathétique. Mais parfois, se plaindre, et dire ce que l'on a sur le coeur, pas forcément le dire à voix haute, mais l'admettre, peut arranger bien des choses. Ou bien, les empirer. Dans le cas de Sarkava, cela les arrangeait. Et un sentiment de force, d’invisibilité (registre pathétique, ok ? X) ) se propagea dans on corps. Une détermination monta dans sa tête, se propageant comme la douleur, mais avec beaucoup plus de plaisirs et de frisson. La jeune bêta ouvrit les yeux, qu'elle avait fermé jusque là, puis, avec courage, elle se leva. Lentement, mais sûrement. Lorsqu'elle fut sur ses quatre pattes, prête à se défende, elle sentit un liquide chaud et épais couler le long de son ventre. mais cela ne la dérangea pas le moins du monde. Elle réfléchissait. De quoi ? De tout. D'abord, elle avait eu honte de se plaindre sur son propre sort, qui n'était pas si mal après tout, malgré sa blessure dans le cou. Puis, elle réfléchit à son combat. Une bêta n'abandonnait jamais, il fallait donc qu'elle trouve une stratégie pour battre la louve de la Tribu de l'eau. Sarkava réfléchit. La souplesse et la rapidité de son adversaire était telle qu'elle ne pouvait pas la battre avec ses atouts là. Elle devait donc réfléchir ... Et si elle utilisait encore son pouvoir ? Sarkava doutait d'en avoir la force, et elle redoutait un incendie. Mais il n'y avait pas dix milles solutions qui s'offrait à elle. Son pouvoir était SON atout. Il fallait qu'elle en profite. La bêta se concentra au maximum. Quatre Sarkava apparurent à ses côtés. L'original sourit. Les autres, telle des images, sourirent, du même sourire satisfait. Satisfait d'avoir réussi son illusion. Ne laissant pas le temps à son adversaire de réfléchir sur qui était la vraie, elle sauta, entraînant ses illusions en même temps.

On va voir qui va s'en sortir, adversaire

, pensa Sarkava, enragé.

( Désolé, pour le registre pathétique, mais je savais pas trop quoi faire, mais se sera mieux la prochaine fois ><")

Chacune de ces minutes
que m'offrent encore la vie,
Chacune je les dispute
comme étant des sursis…

Pandore bondit sur le dos de la guerrière de la tribu des Crocs de Feu et y resta solidement accrochée, malgré les débattements furieux de son adversaire.
Soudain, la louve couleur marron roula sur le sol, mais la ténébreuse femelle avait anticipé cette manœuvre : en un instant, elle plaqua son ennemie à terre, sa gueule refermée au niveau de la veine jugulaire, un des rares points sensibles des loups.
Sa rivale brune gémit, et essaya de bouger une de ses pattes, ce qui ne fit qu’accentuer la douleur qu’elle devait ressentir.
C’est alors que l’espionne de la meute des Voix de l’Eau remarqua que son assaillante semblait penser à quelque chose…

*Reste concentrée, Pandore. Cette louve ne semble pas être une débutante dans l’art du combat…*

Se dit-elle.

Et comme pour illustrer ses propos, la guerrière ouvrit ses yeux jaunes et se releva, du sang coulant de sa blessure béante. Il faut dire qu’elle commençait à les collectionner. Mais ce n’était pas étonnant : Pandore avait une technique de bataille rapide et efficace, car elle n’aimait pas perdre son temps à se battre. Néanmoins, son ennemie était coriace. Cette dernière paraissait réfléchir. Alors la femelle au pelage de nuit se mit en position de défense, aux aguets.
Tout à coup, quatre nouvelles rivales apparurent et sourirent d’un air satisfait, dans un geste parfaitement synchrone. Cela faisait froid dans le dos.

*Elle utilise encore son pouvoir. Mais cette fois, je n’aurais pas le temps de…*

Commença la noiraude.

Elle n’eut pas le loisir de finir sa phrase quand les quatre silhouettes lui sautèrent dessus. Dans un geste désespéré, elle fit un écart vers sa gauche, mais elle sentit une pointe érafler sa chair. Son adversaire venait de lui infliger une égratignure au flanc droit, ce n’était peut-être rien, cependant dans l’état dans lequel se trouvait Pandore, cela la mit en rage.
Dans un élan de colère, elle grogna fortement, le regard fou de fièvre.

Sans trop savoir ce qu’elle faisait, elle fondit sur l’une de ses rivales, priant pour que ce soit la vraie.

« Fini de jouer, louveteau. »

Siffla-t-elle.

La loi du plus fort est la meilleure

« Une éraflure. Deux éraflures. Trois éraflures. Cela commença à faire beaucoup. »

Le pouvoir de Sarkava fonctionna à merveille. Déstabilisé, son adversaire n'eut pas le temps de faire quoi que soit, que la bêta était sur elle. Elle lui infligea une légère blessure au flanc droit. Elle ne put faire plus, car la louve au pelage sombre s'était esquivé. A son expression sur le visage, on pouvait voir qu'elle enrageait. Sarkava sourit intérieurement. La louve sombre voyait enfin quel effets ça faisait de se faire touché. La bêta prit ce petit temps de répit pour lécher sa blessure au cou, qui continuait de saigner. Malgré savoir qu'elle s'arrêterait de saigner dans pas longtemps, la louve s'inquiétait. Elle avait peur de ne pas pouvoir finir son combat ... La bêta n'était pas pessimiste, mais il fallait reconnaître que depuis le début, la louve sombre lui avait infligé multiples blessures, alors qu'elle ... elle ne lui avait infligé qu'une égratignure. La bêta n'était pas de nature pessimiste, bien au contraire, mais elle était réaliste, même si cela n'était pas à son avantage. Il fallait qu'elle trouve une tactique. Son pouvoir fonctionnait, mais elle était presque à son maximum, et elle avait peur de mettre le feu ... quoique, la plui battante qui s'abbatait sur le cimetière pouvait stopper un feu. Sarkava réfléchissait. Elle réfléchissait même trop, ce qui la déconcentra de son combat. Au moment ou elle s'en rendit compte, la louve sombre était sur elle. La bêta prit peur, mais se ressaisit. Elle recula et donna un coup de griffe en avant. Son coup se fit dans le vide. Sans se décourager, elle recula encore. Mais son adversaire avait sûrement prévu sa réaction, ce qui fit u'elle se trouvait là ou elle avait reculer, et sans pitié, de toute façon, Sarkava n'en voulait pas, elle la frappa dans le dos. Le coup fit partir la bêta en avant, qui s'affala de tout son long. Elle gémit, un gémissement inaudible. Elle sentit la douleur se propageait à l'arrière de son dos. La griffure l'avait sûrement ouverte sur tout le long. Sarkava n'avait jamais ressenti une douleur aussi prenante. Elle essaya de se lever. La douleur se fit de plus en plus forte. Mais elle ne pouvait pas abandonnait. Si ? Non. Sarkava était une bêta, une battante. Elle ne devait pas abandonner. Elle se releva, avec peine, certes, mais elle se releva. Ses pattes pouvaient flancher à tout moment, mais la louve s'en moquait. Ses oreilles était rabattu en arrière, sa mâchoire montrait ses grands crocs aiguisait. Malgré ses tremblements, la louve reprit ses esprits. La lueur de rage qui se lisait auparavant dans ses yeux s'estompa. A quoi bon être en colère ? A part à destabiliser l'esprit, la colère ne sert pas à grand chose. C'est un sentiment que la bêta éprouvait rarement, mais lorsqu'elle l'éprouvait, cela la déstabilisait au plus haut point, car elle n'y était pas habitué. C'est pour cela qu'elle décida de ne plus ressentir ... en tout cas, essayait. Elle souffla deux ou trois fois. Longuement. Elle se sentait déjà un peu mieux. Elle pouvait désormais réfléchir. Il ne lui fallut pas longtemps pour savoir ce qu'elle allait faire. Elle se concentra au maximum, même si sa blessure l'en empêchait un peu. Trois Sarkava apparurent alors autour de son adversaire. Un petit temps de répit s'offrait à elle. Elle but dans une petite flaque qui s'était formé, et qui n'était pas infesté de boue, puis décida d'appliquer son plan. Son illusion des trois elle-même devant son ennemi semblait fonctionner. La bêta, en boitillant, s'avança, puis sauta sur son adversaire. Si sa tactique marcher, elle apparaîtrait au dessus de ses trois illusions, créant un effet de surprise complet. La louve au pelage sombre n'aurait sûrement pas le temps de faire quoique se soit.

*Vais-je encore tomber dans du vide ?*

Se demanda-t-elle, anxieuse.

Quand en moi tout est mort,
tout est vide tout est sombre.
A l'extérieur je suis fort,
fort d'être au dedans une ombre...

*Oui !*

Ce cri intérieur de victoire fut poussé par Pandore, lorsqu’elle sentit le contact d’un corps bien réel sur sa patte avant. D’un côté, heureusement qu’elle n’était pas tombée sur une des illusions, sinon elle se serait affalée de tout son long sur le sol à présent boueux du Cimetière Interdit, et elle ne savait pas si elle aurait réussi à se relever…
La ténébreuse louve venait de frapper son ennemi au dos, et la force du coup -la force du désespoir-, projeta son adversaire en avant, la faisant tomber à terre, le museau dans la bourbe. Un gémissement inaudible sortit de se corps allongé. Il faut dire que la noiraude ne l’avait pas raté : un coup de griffe bien placé en plein sur l’échine, et la douleur peut se propager de la nuque jusqu’à la croupe. La sombre femelle tenait cette technique d’une vieille histoire, du temps où l’espionne de la tribu des Voix de l’Eau découvrait les nombreux plaisirs de l’aventure et des vagabondages à la découverte d’autres territoires.
Elle s’était retrouvée dans une petite clairière de la Jungle Verdoyante, à la frontière. Cachée derrière la dense végétation, elle avait assisté à une scène de combat : deux loups adultes se battaient férocement. Avec leurs mouvements précis et efficaces, on pouvait facilement deviner que ces deux rivaux étaient des guerriers passés maîtres dans l’art du duel. En humant l’air, le jeune loupiot qu’elle était devina qu’un des deux lupins était de la meute des Griffes de la Terre, et l’autre du même clan que Pandore. Et à un moment, ce dernier bondit sur le dos de son opposant et lui décocha ce fameux coup de griffe. La malheureuse victime s’écroula, le souffle court.
Ne voulant pas être repérée, le louveteau au pelage corbeau s’était empressé de déguerpir. Mais la noiraude garda en mémoire cet épisode.
C’était un peu comme cela que la femelle couleur nuit avait appris à se battre. Arrivée à l’âge de l’apprentissage de cette pratique, elle connaissait déjà beaucoup de coups et de parades. Elle ne fit que se perfectionner. Et depuis, l’espionne créa et développa sa propre manière de combattre.

La guerrière toute tremblante de fatigue des Crocs de Feu s’était relevée avec peine, les oreilles rabattues et les canines dévoilées. Le duel continuait. Elle souffla longuement deux ou trois fois et fit apparaître d’autres clones autour de la noiraude.

*Encore ? Cette louve commence sérieusement à m’agacer avec son pouvoir !*

Maugréa Pandore.

Soudain, une quinte de toux plus forte que les précédentes s’empara de sa gorge et sa fièvre lui serra la tête comme un étau brûlant.

*J’avais failli oublier ce petit détail…*

Ironisa-t-elle.

De justesse, elle esquiva l’attaque surprise de son adversaire. Elle-même ne sut pas comment elle avait réussi cette feinte.
Reprenant ses esprits, elle se concentra en fermant les yeux et fondit sur la guerrière brune, espérant que ce ne soit pas la dernière fois…